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Insécurité à Bruxelles-Midi : la N-VA Bruxelles lance un plan en dix points pour un « choc politique »
La N-VA Bruxelles propose un plan en dix points afin de lutter contre les nuisances liées à la criminalité dans les gares bruxelloises, plus particulièrement à Bruxelles-Midi. Le parti dénonce dans le même temps le manque de sens des responsabilités manifeste de la majorité politique bruxelloise. « Alors que c’est à lui de prendre des mesures, le ministre-président bruxellois Vervoort détourne le regard et refile la patate chaude », déplore le député bruxellois Mathias Vanden Borre.
« Les compétences en la matière sont pourtant claires : ce sont les niveaux local et régional qui sont en charge de la sécurité. C’est donc au ministre-président Vervoort d’intervenir. Il dispose des moyens et compétences requis, mais c’est la volonté politique qui lui fait défaut. »
Fontaines d’eau potable
Vanden Borre évoque le fonds Sommets européen, à travers lequel Bruxelles reçoit quelque 55 millions d’euros par an pour assurer la sécurité lors des sommets européens. « Cet argent pourrait très bien être utilisé pour améliorer la sécurité dans les gares bruxelloises, Bruxelles-Midi étant la porte d’entrée internationale de notre pays. Mais Bruxelles préfère utiliser cet argent pour des choses totalement différentes, comme des fontaines d’eau potable... »
Tout le monde compétent mais personne responsable
Pour Vanden Borre, les problèmes actuels s’expliquent également par la répartition des compétences. « Tout le monde est compétent mais personne n’est responsable. Il s’agit d’un problème intra-bruxellois. Cela fait des années que nous dénonçons les conséquences désastreuses de la division en dix-neuf communes. La répression dans une commune bruxelloise s’arrête à ses frontières... C’est au ministre-président qu’il revient d’assurer une politique de sécurité unifiée. Mais à cause de la fragmentation, rien ne se passe. »
Plan pour la sécurité dans les gares
Dans son plan pour la sécurité dans les gares, la N-VA plaide notamment pour une interdiction régionale de la consommation d’alcool, des rassemblements, de la mendicité et de l’installation de campements dans les quartiers des gares, pour des postes de police permanents dans les grandes gares et pour une task force afin de renforcer la collaboration et la coordination entre les zones de police locale, la police fédérale, Securail et la police des chemins de fer. Elle souhaite également interdire la prostitution de rue et ne tolérer les vitrines que dans une zone bien délimitée.
« Les commerces et établissements horeca situés dans les quartiers des gares qui génèrent des nuisances doivent être davantage contrôlés. Pour finir, les autorités fédérales doivent mettre plus de moyens et de personnel à disposition du parquet de Bruxelles », explique Vanden Borre.
Temps d’agir
« Il est temps d’agir. Cette situation découle d’une accumulation de problèmes sur de nombreuses années, la situation ayant fini par déraper à cause du laisser-faire de la majorité politique bruxelloise. Nous devons rétablir l’ordre rapidement. Des mesures énergiques s’imposent », conclut Vanden Borre.