Immobilisme total sur la régionalisation des piscines bruxelloises

7 mai 2024

"A la fin de la législature, force est de constater qu'aucun progrès n'a été réalisé sur la régionalisation des piscines bruxelloises. La réponse du ministre compétent Bernard Clerfayt (DéFI) à la question du député de la N-VA Mathias Vanden Borre révèle maintenant que - malgré les nombreuses études existantes - une étude supplémentaire est toujours en cours. 

Un bon mois avant les élections, une nouvelle étude devrait déterminer si une éventuelle structure supra-communale est nécessaire ou non, et si oui, quelle forme juridique elle devrait prendre. "Il s'agit toutefois d'une mesure qui figurait déjà dans l'accord de gouvernement en 2019. Le groupe de travail avec la Région et les communes s'est bien réuni une seule fois, notamment pour décider du démarrage de l'audit des piscines existantes. Il s'agit donc d'un échec considérable pour le ministre en charge qui, à part quelques travaux d'études, n'a vraiment rien réalisé en cinq ans dans ce domaine.", dit M. Vanden Borre.

"J'ai posé des questions à plusieurs reprises sur le problème de la pénurie structurelle d'eau de baignade dans la Région et sur le manque d'uniformité des piscines existantes. Ce faisant, j'ai constamment souligné la forte surutilisation des piscines actuelles, qui prive de fait de nombreux Bruxellois de l'accès à la natation. En outre, mes déclarations et critiques ont été récemment (janvier 2024) confirmées par une étude réalisée par Perspective (https://perspective.brussels/sites/default/files/documents/piscine_rappo...). La conclusion de cette étude soulignait, entre autres, les heures d'ouverture limitées, les tarifs différents et les compétences fragmentées - la Région étant responsable du financement des infrastructures sportives et les communes de la gestion", affirme M. Vanden Borre.

L'étude formule également des recommandations, telles que la création d'un réseau d'opérateurs, l'extension des heures d'ouverture, le regroupement des tâches et des coûts des opérateurs pour une plus grande efficacité budgétaire, et l'utilisation de systèmes d'information et de communication efficaces pour les usagers. L'optimisation du fonctionnement des piscines ne suffit cependant pas, selon les chercheurs, à résorber le retard accumulé par Bruxelles au fil des ans. La deuxième partie vise donc un objectif à plus long terme, à savoir l'amélioration de l'offre par la construction de nouvelles piscines. Pour ce faire, les chercheurs envisagent des modèles de partenariat avec le secteur privé afin que les pouvoirs publics, et notamment les communes, n'aient pas à en supporter la charge financière. "Il s'agit là de propositions intéressantes qu'il est préférable de mettre en œuvre le plus rapidement possible", estime M. Vanden Borre.

L'accord de gouvernement de la majorité bruxelloise proposait déjà en 2019 la création d'une "structure supra-communale", entre autres pour développer de nouvelles infrastructures publiques de natation. Ce gouvernement établirait des règles de gestion régionales pour les piscines confiées à cette structure supra-communale par les communes, en veillant notamment à l'harmonisation des tarifs et à la non-discrimination entre Bruxellois. "Cinq ans plus tard, je constate avec regret que rien de tout cela n'est arrivé aujourd'hui et qu'aucune avancée n'a été réalisée en fin de législature. Je ne peux donc qu'espérer qu'après les élections, un gouvernement décisif sera formé qui, après des décennies de stagnation, travaillera enfin à la régionalisation des piscines bruxelloises. De cette manière, les investissements nécessaires, des heures d'ouverture plus longues et des prix uniformes pourront être garantis pour tous les Bruxellois", conclut M. Vanden Borre.

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