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Geert Bourgeois : « Le plan Verhofstadt va conduire à un super-État européen et au gigantisme »
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Le chef de la délégation N-VA au Parlement européen Geert Bourgeois dénonce le récent rapport Verhofstadt pour un « Big Bang » institutionnel. Guy Verhofstadt (Open Vld) et plusieurs autres eurodéputés y proposent de réformer le traité de Lisbonne. « Il s’agit d’un pamphlet violet-vert en faveur de la centralisation, d’un plaidoyer sans fondement pour un super-État européen et le gigantisme, qui conduirait à une grave aliénation des citoyens », réagit Geert Bourgeois.
D’après l’eurodéputé, le rapport balaie les fondements mêmes de l’Union européenne, à savoir l’« Unité dans la diversité » et la représentation démocratique des citoyens et des États membres. « Le rapport opte pour une approche descendante au lieu de construire à partir de la base. Notre devise a toujours été la suivante : coopérer si cela apporte une valeur ajoutée. Sinon, le processus démocratique doit toujours être au plus proche des citoyens des États membres et des entités fédérées », explique Bourgeois.
Pas nécessaire de modifier le traité de Lisbonne
« Le rapport affirme qu’une modification du traité de Lisbonne est "nécessaire" sans proposer la moindre analyse raisonnée sur le sujet. L’UE possède déjà tous les outils nécessaires pour relever les défis et crises auxquels elle est confrontée. Le traité de Lisbonne garantit un équilibre raisonnable entre les institutions de l’UE. Il est flexible et paré pour l’avenir et offre toutes les garanties de prospérité et de sécurité des citoyens de l’UE. Il constitue en outre un repère en matière de droits et de libertés », estime Bourgeois.
Sans vetos
Si le rapport Verhofstadt affirme qu’une modification du traité de Lisbonne favoriserait une politique étrangère efficace, le traité actuel offre déjà une marge de manœuvre suffisante pour décider de ces questions de manière rapide et ciblée à la majorité qualifiée (et donc sans vetos), selon Bourgeois.
Quelle politique requise ?
« Une réforme des institutions est évidemment nécessaire », précise Bourgeois. « L’UE doit par exemple parachever le marché unique, ce qui apporterait une croissance potentielle de 12 %, et mettre en place une politique migratoire basée sur une protection efficace des frontières extérieures. » Il insiste également sur la protection de l’État de droit et de notre mode de vie. L’UE devrait par ailleurs conclure davantage d’accords commerciaux, mieux diversifier ses lignes d’approvisionnement, mettre en place un programme de Compétitivité La mesure dans laquelle des entreprises implantées dans un pays peuvent faire concurrence aux mêmes entreprises dans un autre pays. Depuis 1996, il existe en Belgique une loi visant à surveiller la compétitivité. Elle dispose que les charges salariales ne peuvent pas évoluer plus rapidement que la moyenne de nos trois pays limitrophes. Le CCE (Conseil Central de l’économie) mesure chaque année si cet objectif est atteint. compétitivité global pour une croissance, des emplois et une prospérité durables et adopter un budget digne du 21e siècle axé sur la recherche et le développement, la numérisation et la politique industrielle.
Pas de gouvernement éloigné des citoyens
La N-VA est donc favorable au maintien de l’approche tripartite (Commission, Parlement et Conseil) pour un processus décisionnel équilibré. « La Commission ne doit pas se transformer en un gouvernement éloigné des citoyens et le Conseil en une chambre de second rang, au risque de faire perdre aux États membres leur voix quant aux politiques de l’UE, au détriment des plus petits États membres et de leurs citoyens », conclut Bourgeois.