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Émeutes et coronavirus à Bruxelles : mais que fait Rudi Vervoort ?
« Un ministre-président devrait être un capitaine inébranlable capable de nous guider à travers la tempête du coronavirus. Malheureusement, Rudi Vervoort n’est guère plus qu’un aide de cuisine. » Pour le député bruxellois Mathias Vanden Borre, les qualités de leader du ministre‑président bruxellois Vervoort sont loin d’être évidentes. Vanden Borre craint que les répercussions de la crise ne soient plus graves à Bruxelles qu’ailleurs.
L’aide de cuisine Vervoort
Depuis la sixième réforme de l’État, le ministre-président est chargé de l’ordre public, de la planification d’urgence et de la gestion de crise à Bruxelles. Le coronavirus est une telle crise, estime Mathias Vanden Borre. « Bruxelles fait face à un immense défi. Le ministre-président doit être un capitaine inébranlable capable de nous guider à travers la tempête du coronavirus. Malheureusement, Rudi Vervoort n’est guère plus qu’un aide de cuisine. »
Le grand absent
Les images des émeutes à Anderlecht le week-end dernier ont fait le tour du monde. La moitié du monde politique belge y a réagi. Le secrétaire d’État bruxellois Pascal Smet (sp.a) a accusé la police, bien qu’il explique aujourd’hui avoir été « mal compris ». Mais le grand absent, c’est le ministre‑président Vervoort.
Émeutes à Anderlecht
Cette absence en matière de sécurité se traduit également sur le terrain. La plate-forme régionale de vidéosurveillance, dont on parle depuis cinq ans, n’est toujours pas opérationnelle. Elle vise à regrouper les images des caméras de surveillance de la Région de Bruxelles-Capitale, dans l’intérêt des services de sécurité, par exemple des zones de police. À Anderlecht, cette plate-forme aurait pu aider à identifier les fauteurs de troubles, originaires de différentes communes. « Vervoort refuse de prendre ses responsabilités depuis des années et n’a pas même jugé nécessaire de condamner les émeutes », souligne Vanden Borre.
Des questions toujours sans réponses
Le député bruxellois Vanden Borre a posé plusieurs questions au ministre-président au sein de la commission des Affaires intérieures. Il lui a demandé :
- de soutenir clairement la police et de condamner les propos de Pascal Smet ;
 - ce qu’il en était du règlement de police harmonisé pour les 19 communes, censé être en vigueur depuis le 1er avril ;
 - si la poursuite des fauteurs de troubles pouvait être coordonnée par la Région, ceux-ci provenant visiblement de différentes communes.
 
Il n’a (toujours) pas reçu la moindre réponse.
Vervoort sur la touche
Mathias Vanden Borre n’a pas non plus reçu de réponse claire à plusieurs questions écrites soumises avant et pendant la crise. « C’est comme si le chef du gouvernement bruxellois restait sur la touche. Une réponse ferme est pourtant indispensable afin de pouvoir guider notre ville à travers cette tempête et de la préparer à une difficile relance économique », conclut Mathias Vanden Borre.