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De la réglementation aux résultats : l’UE doit renforcer son industrie, sa compétitivité et sa sécurité

Le Parlement européen a débattu des 100 premiers jours de la nouvelle Commission européenne. Un moment clé de réflexion, mais surtout d’urgence, selon la N-VA.
Les défis s’accumulent : un conflit armé aux portes de l’Europe, des perturbations du commerce international et une course technologique mondiale de plus en plus féroce. Face à cette réalité, la délégation N-VA au Parlement européen plaide pour une approche équilibrée qui ne sacrifie pas la réalité économique.
Une économie forte comme socle de la sécurité
Johan Van Overtveldt, chef de la délégation N-VA au Parlement européen et président de la Commission des Budgets, alerte sur les conséquences d’une politique climatique dogmatique et déconnectée de l’économie : « Ces dernières années, nous avons été paralysés par une approche qui a perdu de vue la réalité économique. Nous devons renforcer notre Compétitivité La mesure dans laquelle des entreprises implantées dans un pays peuvent faire concurrence aux mêmes entreprises dans un autre pays. Depuis 1996, il existe en Belgique une loi visant à surveiller la compétitivité. Elle dispose que les charges salariales ne peuvent pas évoluer plus rapidement que la moyenne de nos trois pays limitrophes. Le CCE (Conseil Central de l’économie) mesure chaque année si cet objectif est atteint. compétitivité . Une économie solide n’est pas une fin en soi, mais une condition indispensable à la prospérité et à la sécurité. L’Europe doit réduire ses dépendances stratégiques sans tomber dans l’isolationnisme. Un changement de cap fondamental est nécessaire. »
Pour Van Overtveldt, il existe un lien direct entre compétitivité économique et capacités de défense.
« Si nous voulons attirer des investissements privés dans l’industrie de la défense, l’UE doit renforcer sa compétitivité. Sans une économie robuste, il n’y aura pas de politique de défense crédible. »
Il souligne également l’importance d’une coordination efficace entre les États membres : « La Commission européenne a un rôle central à jouer. Sans une planification cohérente entre les besoins en capacités de défense et les initiatives prises par les États membres, ce rattrapage stratégique risque d’être un échec. »
Clean Industrial Deal : plus de compétitivité et une énergie moins chère
Pour renforcer l’industrie européenne et protéger le pouvoir d’achat des citoyens, la N-VA soutient le Clean Industrial Deal (CID). Ce projet vise à concilier transition écologique et réformes économiques fondamentales.
Kris Van Dijck, membre de la Commission Industrie et Énergie (ITRE), insiste sur la nécessité d’une énergie abordable et stable : « La compétitivité de notre industrie exige une baisse des prix de l’énergie et une sécurité d’approvisionnement. Le nucléaire peut jouer un rôle clé dans cet équilibre. Chaque État membre doit rester libre de déterminer son mix énergétique et d’investir massivement dans cette source d’énergie décarbonée. »
Par ailleurs, Van Dijck plaide pour une simplification structurelle de la réglementation européenne : « Le règlement Omnibus, qui vise à rationaliser les règles, pourrait grandement améliorer la compétitivité de notre industrie face à la Chine et aux États-Unis. Aujourd’hui, la complexité administrative freine nos entreprises sur la scène internationale. L’UE doit soutenir ses entrepreneurs, pas les entraver avec un excès de régulations inutiles. Laisser les entreprises faire ce qu’elles font le mieux – innover et créer de la prospérité – est la seule voie viable. »
Un tournant décisif pour l’UE
« Les prochains mois seront déterminants, à la fois pour renforcer notre base économique et pour bâtir une défense crédible. L’Union européenne doit revenir à une approche pragmatique qui place la compétitivité, la sécurité énergétique et la défense au cœur de ses priorités », conclut Johan Van Overtveldt.