La Flandre souhaite conclure des accords sans la Wallonie

23 novembre 2016
Conclure des accords sans la Wallonie

La Wallonie bloque différents accords d’investissement que la Belgique et le Luxembourg souhaiteraient conclure avec d’autres pays. Le ministre-président flamand Geert Bourgeois prend les devants et propose de passer ces accords sans la Wallonie. « Tel est le véritable Confédéralisme Si nous voulons changer quelque chose structurellement, nous devons changer les structures. Le confédéralisme est le changement structurel qui devrait être opéré en Belgique. Dans une confédération, la Flandre et la Wallonie auraient toutes les compétences. Elles les exercent elles-mêmes, mais peuvent également décider de gérer conjointement certaines compétences au niveau confédéral, dans leur intérêt respectif. La logique est complètement inversée : au lieu de transférer certaines compétences du niveau fédéral à la Flandre et à la Wallonie, les compétences peuvent être cédées au niveau confédéral. La collaboration forcée est remplacée par une collaboration volontaire. Devoir devient vouloir. On structure à partir du bas au lieu de scinder à partir du haut. Le confédéralisme équivaut dès lors à décider ensemble ce que nous souhaitons faire conjointement. confédéralisme : coopérer lorsque nous le voulons et en bénéficier », explique le parlementaire flamand Karl Vanlouwe. Il plaide en faveur d’une « coalition of the willing » de partenaires souhaitant aller de l’avant.

L’Union économique belgo-luxembourgeoise (UEBL) permet à la Flandre de conclure des accords d’investissement bilatéraux avec des pays tiers. Mais la Wallonie bloque ces accords. « Cela a de lourdes conséquences, notamment pour les entreprises flamandes de dragage actives au Panama », explique le ministre-président. Le Luxembourg a d’ores et déjà décidé de ne plus se laisser bloquer par la Wallonie et de passer ces accords sans la Belgique.

La Flandre ne se laissera plus bloquer

Bourgeois propose d’approuver les accords UEBL entre la Flandre, le gouvernement fédéral et le Luxembourg, sans les autres entités fédérées. Si elles souhaitent se joindre par la suite, elles pourront bien évidemment le faire. « Mais lorsque la coopération n’est plus possible, chaque entité fédérée doit pouvoir agir d’elle-même pour éviter de se retrouver coincée », explique Vanlouwe. « La saga autour du CETA, l’accord de commerce et d’investissement avec le Canada, a démontré que nous devions de toute urgence trouver de nouvelles manières de coopérer. »

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