Bruxelles ploie sous les fusillades

Bruxelles est clairement l’épicentre de la violence armée en Belgique. C’est ce qui ressort des nouveaux chiffres du Gun Violence Incident Monitor (GVIM), une initiative de l’Institut flamand pour la paix. « Notre capitale est devenue un foyer international du crime organisé », déclare Mathias Vanden Borre, député bruxellois.

Capitale de la violence armée

En 2024, pas moins de 71 incidents impliquant des armes à feu ont été recensés à Bruxelles, dont 86 % se sont soldés par des coups de feu effectifs. À titre de comparaison, à Anvers, des tirs ont été signalés dans seulement 34 % des 29 incidents enregistrés. Le bilan bruxellois est accablant : au moins 13 morts et 44 blessés depuis le début de l’année.

Pour Mathias Vanden Borre, ces chiffres confirment une tendance qu’il dénonce depuis longtemps : « Les nouvelles données du GVIM confirment ce que je répète depuis des années : à force d’un manque de coordination et de laxisme dans la lutte contre les trafics de drogue, Bruxelles est devenue la capitale des fusillades. Il y a encore quelques années, le ministre-président Rudi Vervoort refusait de reconnaître la présence de bandes dangereuses dans la ville. On voit aujourd’hui où cela nous a menés. »

Un manque de leadership

Selon Mathias Vanden Borre, le gouvernement bruxellois a gravement failli et il appelle à une réaction ferme : « Une approche fragmentée, sans leadership clair, ne peut pas apporter de réponse à cette crise. Bruxelles a besoin d’une politique cohérente et déterminée, sans plus tarder. »