Bart De Wever : « Prochaines étapes de l’émancipation flamande »

13 janvier 2016
Bart De Wever : « Prochaines étapes de l’émancipation flamande »

La N-VA se doit de participer à la discussion sociale relative à l’émancipation future de la Flandre, déclare clairement le président du parti Bart De Wever. Hendrik Vuye et Veerle Wouters, respectivement chef de groupe et vice-présidente de la N-VA à la Chambre, aideront à mettre en œuvre et à alimenter ce débat institutionnel depuis le parti. En attendant que leur projet prenne forme de manière concrète, Bart De Wever soulève d’ores et déjà un coin du voile.

Ces dernières semaines, plusieurs personnalités importantes du Mouvement flamand ont exprimé leur inquiétude quant au profil idéologique du parti. J’accepte en partie cette critique. Lors de la constitution du gouvernement fédéral, chaque parti a dû faire des sacrifices.

Pour la N-VA, ce sacrifice signifiait que nous ne mènerions plus de négociations communautaires. C’était la seule manière pour que le MR – en tant que seul parti francophone – puisse entrer au gouvernement fédéral en vue de réaliser les réformes socioéconomiques indispensables.

Nous avons convenu avec nos partenaires d'un « stand still » Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire temporaire. Et nous respectons notre parole. Mais à l'issue de discussions avec la direction du parti et des figures clé du Mouvement flamand, je suis arrivé à la conclusion que nous ne pouvions pas nous cantonner dans la passivité.

Un « stand still » communautaire ne signifie pas que le Mouvement flamand doit rester à l'arrêt, ni que le combat des idées doit être abandonné. Le processus dialectique de formulation de thèses et d’antithèses se poursuit. Et en tant que parti, nous devons participer à ce débat.

J’ai par conséquent demandé aux députés Hendrik Vuye et Veerle Wouters d’élaborer un projet en vue de ré-opérationnaliser l'institutionnel. Vuye, en tant que professeur de droit constitutionnel, et Wouters, en tant qu'experte dans le domaine de la loi spéciale de financement, sont les mieux placés à cet effet.

Vuye et Wouters doivent démarrer un projet autour du parti, qui réunit des forces à l'intérieur et à l'extérieur de la N-VA afin de discuter des prochaines étapes de l'émancipation flamande, et pour préparer l’avenir institutionnel de la Flandre avec des personnes de toutes tendances.

Leur tâche ne se limite pas à la traduction en textes de loi des textes du congrès de la N-VA sur le Confédéralisme Si nous voulons changer quelque chose structurellement, nous devons changer les structures. Le confédéralisme est le changement structurel qui devrait être opéré en Belgique. Dans une confédération, la Flandre et la Wallonie auraient toutes les compétences. Elles les exercent elles-mêmes, mais peuvent également décider de gérer conjointement certaines compétences au niveau confédéral, dans leur intérêt respectif. La logique est complètement inversée : au lieu de transférer certaines compétences du niveau fédéral à la Flandre et à la Wallonie, les compétences peuvent être cédées au niveau confédéral. La collaboration forcée est remplacée par une collaboration volontaire. Devoir devient vouloir. On structure à partir du bas au lieu de scinder à partir du haut. Le confédéralisme équivaut dès lors à décider ensemble ce que nous souhaitons faire conjointement. confédéralisme et à l'approfondissement du discours communautaire.  Ils doivent également formuler de nouvelles propositions académiques, qui vont au-delà de la politique du parti, en concertation avec la société.

Hendrik Vuye et Veerle Wouters ont accepté cette mission et je les en remercie. La charge de travail que représente cette tâche est toutefois incompatible avec la présidence et la sous-présidence du groupe à la Chambre. Hendrik Vuye et Veerle Wouters mettent par conséquent leur mandat à la disposition du groupe. Le groupe parlementaire élira la semaine prochaine un nouveau président et vice-président de groupe.

Dans les prochaines semaines, Vuye et Wouters s’attelleront à ce projet. Dès qu’il aura pris forme, Wouters et Vuye présenteront leurs activités à la presse. Je leur souhaite déjà bonne chance.

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