Axel Ronse : « La Flandre agit plus fermement contre le chômage, les autres régions restent à la traîne »

17 juin 2025
Axel Ronse

La Flandre mène une politique d’activation rigoureuse. En 2024, pas moins de 11.354 chômeurs y ont été sanctionnés ou avertis pour avoir fourni des efforts insuffisants dans leur recherche d’emploi ou leur volonté de suivre une formation. Ce chiffre est plus du double de celui enregistré en Wallonie et presque quatre fois supérieur à celui de Bruxelles, alors même que le taux de chômage y est nettement plus élevé. Ces données ont été recueillies à la demande de M. Axel Ronse, chef de groupe N-VA à la Chambre.

Les sanctions, ultime étape d’une politique d’activation

Les demandeurs d’emploi risquent une sanction lorsqu’ils ne font pas les efforts nécessaires pour retrouver du travail ou lorsqu’ils déclinent les propositions des médiateurs de l’emploi comme le VDAB Le Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling en Beroepsopleiding (VDAB), c’est-à-dire le service flamand pour l’emploi et la formation professionnelle, est un service public flamand qui rassemble l’offre et la demande sur le marché de l’emploi et qui a essentiellement pour mission de faire office d’intermédiaire pour les demandeurs d’emploi et de les aider à trouver du travail. Depuis la réforme de l’État de 1989, les services de l’emploi relèvent des régions et la formation professionnelle est une compétence communautaire. Le pendant wallon du VDAB est le Forem et le pendant bruxellois est Actiris. VDAB . Ces sanctions peuvent aller d’une réduction ou d’une suspension temporaire des allocations jusqu’à leur suppression définitive dans les cas extrêmes. La majorité des sanctions sont infligées lorsque les personnes concernées ne répondent pas à une convocation ou refusent de participer à une formation professionnelle. « Une allocation de chômage doit servir à combler la période entre la perte d’un emploi et la reprise d’une activité. Si quelqu’un ne fait aucun effort pour retravailler, il doit en subir les conséquences », explique M. Axel Ronse. « Les sanctions ne sont évidemment pas une fin en soi : elles sont le point final d’un parcours d’activation. »

Des différences régionales frappantes

Fait marquant : 60 % des sanctions ont été émises en Flandre, alors que seulement 37 % des chômeurs belges y résident. En chiffres absolus, cela représente 11.354 sanctions en Flandre, contre 4.532 en Wallonie et 2.934 à Bruxelles. « Les écarts entre les régions sont énormes », poursuit M. Ronse. « Voilà pourquoi il est crucial de limiter la durée du chômage dans le temps. Ce n’est pas seulement une réforme Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire , mais surtout une réforme nécessaire pour pourvoir les postes vacants, remettre les gens au travail plus rapidement et sauver notre Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale . »

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