Le Conseil européen moins naïf que la Commission

18 septembre 2016
Le Conseil européen moins naïf que la Commission

Le Conseil européen a présenté une approche plus euroréaliste que celle du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker dans son récent discours sur l’État de l’Union pour les six prochains mois ». « Pas d’utopies irréalistes, mais des mesures concrètes et réalisables. Pas de rêves, mais des actes. Les États membres semblent mieux l’avoir compris que la Commission européenne, même si certaines préoccupations persistent », estiment les parlementaires européens de la N-VA.

« Alors que Juncker cherche désespérément un objectif clair, le président du Conseil européen Donald Tusk poursuit dans la voie de l’euroréalisme », estime avec satisfaction Mark Demesmaeker. « Il est de plus en plus proche de la ligne de la N-VA. C’est-à-dire qu’il opte pour une politique concrète basée sur la réalité des différents États membres et non sur les fantaisies européistes de la Commission. »

Apporter une valeur ajoutée

« L’UE n’est pas une fin en soi, ni une destinée », souligne son collègue Sander Loones. « La coopération européenne doit démontrer sa valeur ajoutée à travers des exemples concrets pour les Européens. Ce n’est pas suffisamment le cas aujourd’hui. L’UE reste trop souvent coincée dans de belles paroles. Mais nous avons besoin d’action. Ainsi, le Conseil déclare qu’« on ne reviendra jamais à la politique d’ouverture des frontières passée. ». Très bien. Mais il faut transposer ces déclarations dans les faits. Un système d’admission pour les citoyens extra-européens qui souhaitent entrer en Europe est une bonne proposition, tout comme les 108 millions d’euros destinés au renforcement de nos frontières extérieures en Bulgarie. Mais cela ne suffit pas. »

Helga Stevens ajoute : « Les institutions européennes doivent également limiter le nombre de demandeurs d’asile. Je déplore aussi que le texte ne fasse pas mention d’efforts supplémentaires en vue de conclure de nouveaux accords de réadmission avec les pays d’origine. » Nous devons agir davantage au niveau de l’immigration et de la sécurité, mais aussi du dumping social : « Bien que les États membres d’Europe de l’Est se montrent récalcitrants depuis de nombreuses années, ils doivent comprendre que des salaires égaux pour un travail égal au même endroit sont nécessaires. En imposant les mêmes règles à tout le monde, nous renforcerons nos entreprises et l’équité au sein de l’UE. »

Selon Anneleen Van Bossuyt, le fait que le Conseil ait cessé de s’engager sur des sujets pour lesquels aucun consensus ne peut être trouvé est une bonne chose : « Je pense tout d’abord aux débats en matière de fiscalité et de Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale . Personne en Europe du Nord ne souhaite davantage de Transferts Les flux monétaires de la Flandre vers Bruxelles et la Wallonie sont appelés des transferts. Le montant des transferts par le biais du budget fédéral, de la loi de financement et de la sécurité sociale serait de 6 à 7 milliards d’euros par an, voire de 11 milliards d’euros s’il est tenu compte du remboursement de la dette. Le montant des transferts est toujours contesté du côté francophone où les transferts sont considérés comme une mesure de solidarité. Une étude du Vives (KULeuven) a démontré que les transferts ne servent pas la solidarité mais ont plutôt un effet paralysant sur la croissance tant de l’économie wallonne que de l’économie flamande. transferts vers le Sud. Nous n’avons pas besoin d’une sécurité sociale européenne ou d’impôts européens supplémentaires. Au contraire, nous devons collaborer sur des sujets sur lesquels nous pouvons nous accorder, comme la poursuite de l’extension du marché interne numérique et le marché de l’énergie européen. Le citoyen en constatera directement les avantages dans son portefeuille. »

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