Nouveau document européen de voyage

15 septembre 2016
Nouveau document européen de voyage

Le Parlement européen a adopté un nouveau document européen de voyage. « Une nouvelle étape décisive en vue d’une politique efficace en matière d’asile et de migration », estime la parlementaire européenne Helga Stevens. « Une politique de retour ferme doit en effet jouer un rôle central dans toute politique d’asile opérante. Ce document standardisé pourrait en constituer un instrument majeur. Mais l’Europe doit de toute urgence s’employer à conclure de nouveaux accords de réadmission. Le cas échéant, la garde côtière européenne pourra procéder à des refoulements en direction des pays africains riverains de la mer Méditerranée. » Aujourd’hui, cette garde côtière aide déjà le gouvernement grec à renvoyer les demandeurs d’asile déboutés vers la Turquie.

« À l’heure actuelle, seuls 30 % des migrants économiques et des demandeurs d’asile déboutés retournent effectivement dans leur pays d’origine », affirme Stevens. « Ce pourcentage doit augmenter de manière significative afin de renforcer le soutien aux réfugiés qui ont réellement droit à notre protection. »

Accords de réadmission

La fraction CRE La N-VA est membre des CRE, c’est-à-dire des Conservateurs et Réformistes européens, une fraction euro-réaliste et conservatrice au sein du Parlement européen. La N-VA partage leur vision réaliste sur le projet européen et plaide également en faveur d’une application correcte et poussée du principe de subsidiarité. Ainsi devons-nous oser nous demander s’il n’est pas préférable que certaines initiatives européennes soient confiées aux États membres. La N-VA se reconnaît également dans la vision du groupe CRE sur le plan socio-économique. Depuis les élections de 2014, le groupe CRE est la troisième plus grande fraction au sein du Parlement européen. CRE , à laquelle appartient la N-VA, a joué un rôle moteur dans les négociations sur ce dossier. Le nouveau document de voyage démontre, selon Stevens, que l’Europe adopte petit à petit la vision de la N-VA, qui estime qu’il faut avant tout une politique frontalière plus stricte, tout en mettant l’accent sur les retours et une politique de sécurité plus efficace.

Le document précédent datait de 1994 et pouvait facilement être copié. « Partant, beaucoup de pays d’origine ne l’acceptaient pas. Le nouveau sera beaucoup plus difficile à contrefaire », explique Stevens. « Son utilisation est appelée à devenir l’un des grands axes des accords de réadmission entre l’UE et les pays d’émigration. »

Pas une solution miracle

Helga Stevens prévient cependant que ce document de voyage ne réduira pas miraculeusement l’afflux de demandeurs d’asile vers l’Europe : « L’Europe doit continuer de miser sur la politique de refoulement, investir dans les pays d’origine et imposer une limite maximale au nombre de demandeurs d’asile autorisés à entrer sur son territoire. Mais ce nouveau document européen de voyage facilitera à tout le moins le traitement administratif du retour des demandeurs d’asile déboutés », conclut-elle.

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