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Nouvelles mesures de soutien du gouvernement Jambon : 3000 euros pour les entrepreneurs confrontés à de lourdes pertes de revenus
« Nous n’allons pas hésiter à mettre la main à la poche. » Le ministre-président flamand Jan Jambon a annoncé de nouvelles mesures de soutien économique, dont une prime de compensation unique de 3000 euros pour les entrepreneurs qui subissent des pertes de revenus de plus de 60 %. Il a par ailleurs appelé au sens des réalités : « Le Gouvernement flamand ne pourra jamais compenser toutes les pertes. »
Prêts à faire des efforts colossaux
« Les dommages augmentent jour après jour. Le coronavirus attaque gravement notre tissu économique. » Le ministre-président Jambon et le Gouvernement flamand ont lancé de nouvelles mesures de soutien pour les entrepreneurs et les entreprises subissant des pertes de revenus en raison de la crise du coronavirus. « Le Gouvernement flamand est prêt à faire des efforts colossaux pour résister à ce tsunami », affirme Jan Jambon.
Voici les quatre mesures prises par le Gouvernement flamand :
- Compensation unique de 3000 euros. Les entreprises dont le chiffre d’affaires baisse de 60 % entre mi-mars et fin avril bénéficieront d’une prime unique de 3000 euros. Il s’agit par exemple des entreprises actives dans le secteur de l’événementiel, ou encore des kinésithérapeutes, dentistes, psychologues et logopèdes qui ne sont plus autorisés qu’à réaliser des interventions urgentes. Ils devront faire une déclaration sur l’honneur qui pourra être contrôlée par la suite. Les indépendants complémentaires pourront eux aussi bénéficier d’une prime de compensation (réduite), à condition de payer des cotisations sociales comme pour une activité principale ou de ne pas être employés à plus de 80 % dans leur activité principale.
- Extension de la capacité de garantie. Pour les grandes entreprises, les autorités accorderont plus de garanties en cas de difficultés pour rembourser leurs emprunts : la capacité de garantie de Gigarant (garanties de plus de 1,5 million) sera étendue de 1,5 milliard à 3 milliards d’euros. Les grandes entreprises pourront ainsi bénéficier d’une garantie spéciale COVID-19.
- Prêts subordonnés de 3 ans. Pour les PME (principalement les start-ups et les scale‑ups), des prêts subordonnés de 3 ans seront proposés à un taux d’intérêt réduit, un budget de 250 millions d’euros étant prévu.
- 200 millions pour le secteur « subventionné ». Un fonds d’urgence sera créé pour les secteurs subventionnés, comme la culture, la jeunesse, les sports et les médias.
Ces mesures viennent s’ajouter au premier train déjà annoncé par le Gouvernement flamand.
Pensée pour les personnes touchées par le coronavirus
Le ministre-président Jan Jambon est également revenu sur le défi sans précédent auquel la Flandre est confrontée. « Les ravages de cette effroyable épidémie nous affectent tous. Les images quotidiennes des malades, de leurs proches et des soignants sont déchirantes. Nous sommes de tout cœur derrière ces femmes, ces hommes et ces enfants qui luttent pour leur vie à l’hôpital et avec les proches des victimes du coronavirus. Personne n’aurait pu l’imaginer ni le prévoir. »
Savoir raison garder
Il ne faut toutefois pas désespérer, affirme Jambon. « La situation nous oblige à faire preuve de réalisme et à agir de manière intelligente. Le Gouvernement flamand ne pourra jamais compenser toutes les pertes, telle est la réalité. Mais nous allons faire le maximum et n’hésiterons pas à mettre la main à la poche. »
Tous ensemble pour la reconstruction
Le ministre-président appelle à l’union afin de reconstruire la Flandre après la crise. « Notre navire économique flamand est à la dérive. Mais si nous parvenons à réunir tout le monde sur le pont, nous pourrons corriger le cap. Inspirons-nous de l’extraordinaire travail de ces nombreux Flamands actifs dans le secteur des soins de santé. »
John F. Kennedy en guise d’inspiration
Jan Jambon s’inspire parfois de grands leaders mondiaux. « Ce n’est pas mon genre de me mesurer à ces grands leaders, mais leurs citations peuvent donner force et espoir. Il m’arrive parfois de rêver qu’en tant que Flamands, nous nous laissions guider par le mémorable appel de John F. Kennedy il y a de cela une soixantaine d’années : "Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays." »