La N-VA souhaite des renforts européens pour la Grèce afin de lutter contre la pression migratoire

3 mars 2020

La N-VA demande à ce que la Belgique vienne en aide à la Grèce pour gérer la pression migratoire. Des dizaines de milliers de personnes tentent actuellement d’entrer en Europe illégalement depuis la Turquie. Les gardes-frontières grecs font de leur mieux pour les en empêcher. La N-VA demande par ailleurs à l’Europe d’adopter une position plus ferme vis-à-vis de la Turquie. Elle a expliqué sa position dans De Ochtend.

Renforts policiers pour la Grèce

Des renforts policiers doivent être envoyés en Grèce de toute urgence, selon la N-VA. « Plus de 70 000 personnes se pressent actuellement à la frontière entre la Grèce et la Turquie, des personnes de différentes nationalités. Si la frontière grecque cède sous la pression, un flux de centaines de milliers de personnes prendra la direction de l’Europe de l’Ouest. Cette frontière doit à tout prix rester fermée si l’on veut éviter que le chaos migratoire de 2015 ne se reproduise. Des renforts policiers doivent donc être envoyés en Grèce de toute urgence, tant en provenance de Belgique que des autres États membres européens. »

L’immigration illégale comme arme politique 

La N-VA accuse le président turc Erdogan de se servir de l’immigration illégale comme d’une arme politique contre l’Europe. « Il exploite l’espoir d’une vie meilleure des migrants pauvres en Turquie, avec des conséquences mortelles. Un nouvel enfant est mort en tentant d’atteindre illégalement les îles grecques en bateau. L’Europe doit rapidement conclure un accord avec un pays sûr situé en dehors de l’Europe où pourront être envoyées les personnes qui atteignent illégalement les îles grecques pour y être accueillies dans des conditions dignes. C’est la seule façon de mettre un terme à la tragédie humaine en mer Égée. »

Renforcer Frontex

La N-VA plaide pour une Europe plus ferme. « L’Europe doit refuser tout chantage et se montrer assertive et proactive. Erdogan n’est pas un partenaire crédible ni fiable si l’on veut maîtriser cette crise migratoire. Comment la Turquie peut-elle prétendre entrer dans l’UE en se comportant de la sorte ? Ou obtenir le soutien financier dont elle bénéficie déjà ? Nous ferions mieux d’investir cet argent dans le renforcement de Frontex, l’agence de protection des frontières. Nous pourrions ainsi garder et renforcer le contrôle de la frontière extérieure avec la Turquie. Mais nous ne pouvons en aucun cas nous laisser guider par des réactions impulsives basées sur l’émotion. Nous devons répondre aux actes de la Turquie de manière réfléchie, unie et résolue afin de montrer au reste du monde que l’UE peut prendre des positions fermes en cas de besoin. »

Cesser de faire preuve de naïveté sur le régime d’Erdogan

La N-VA exige également une position ferme vis-à-vis d’Erdogan : « Nous avions déjà mis en garde lors de la conclusion de l’accord avec la Turquie. L’Europe doit refuser tout chantage et toute menace de laisser passer les réfugiés. Le permettre reviendrait à accorder au régime d’Erdogan un rôle majeur dans la gestion du flux migratoire. Cette crainte semble maintenant se concrétiser. Nous allons interroger le ministre des Affaires étrangères sur ces événements et l’exhorter à cesser de faire preuve de naïveté à l’égard du régime d’Erdogan. Répondre à la demande du président turc d’une aide de l’OTAN pour les opérations d’Idleb est totalement inenvisageable pour nous. »

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