Les pompiers bruxellois doivent respecter la législation linguistique

18 juillet 2018

Les pompiers bruxellois foulent aux pieds la législation linguistique. C'est ce qui ressort d'un rapport de la Commission permanente de contrôle linguistique. « Les membres francophones de la Commission et la secrétaire d’État bruxelloise compétente minimisent en outre les plaintes. Les nouveaux cadres linguistiques prévus pour l’année prochaine sont l’occasion de rectifier la situation », explique la N-VA.

Les pompiers bruxellois également actifs en Flandre

La Région bruxelloise est compétente non seulement pour les pompiers, mais aussi pour les numéros d’urgence 100/112. Bruxelles compte huit centres d’urgence, dont certains sont situés à la frontière avec la Flandre. Le personnel de ces centres est actif dans le Brabant flamand depuis 2007. Le principe d’« aide adéquate la plus rapide » avait alors été mis en place et les limites territoriales avaient été supprimées.

Plusieurs pompiers bruxellois se sont déjà plaints auprès de la Commission permanente. Les plaintes sont variées : formations données uniquement en français, service du personnel composé presque exclusivement de francophones, interventions en Région flamande uniquement avec des francophones... « Il est étonnant que les membres de la Commission ne soient pas unanimes, arguant que ces plaintes ne seraient pas suffisamment précises. Pourtant, ils ont largement eu la possibilité de poser leurs questions aux pompiers lors des auditions », fait remarquer la N-VA.

Besoin de nouveaux cadres linguistiques

Les pompiers bruxellois ont jusqu’en juin 2019 pour fixer de nouveaux cadres linguistiques. Ceux-ci déterminent les relations entre francophones et néerlandophones. La N-VA plaide pour un personnel néerlandophone suffisant afin de garantir la sécurité des Flamands.

En raison d'une restructuration, les pompiers ont eu deux ans de plus pour établir ces cadres. Mais ce report a également eu des conséquences financières. Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon n’a par exemple pas versé de primes de bilinguisme en 2017 en raison de l’absence de données exactes. « Il a entièrement raison. Une raison de plus d’adopter rapidement de nouveaux cadres linguistiques », conclut la N-VA.

Politique de l’autruche

Selon la secrétaire d’État bruxelloise Cécile Jodoigne (DéFI), le service du personnel n’enfreint pas la législation linguistique car les fonctionnaires parlent leur propre langue. « La législation linguistique prévoit pourtant que l’on s’adresse aux membres du personnel dans leur langue et que les victimes soient aidées dans leur propre langue également. Il est hallucinant que des responsables politiques francophones continuent de nier les problèmes que rencontrent les néerlandophones. C'est un simulacre de bilinguisme à Bruxelles. La Région bruxelloise doit appliquer correctement la législation linguistique », réagit la N-VA.

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