Politique d’asile européenne : besoin d’une limite maximale

28 septembre 2017

La Commission européenne a formulé plusieurs propositions concrètes afin de mieux contrôler l’immigration vers l'Europe. Ainsi, les États membres pourront réintroduire des contrôles aux frontières intérieures pendant trois ans en cas de problème migratoire pertinent ou de menace terroriste persistante. En outre, la Commission souhaite que les États membres accueillent volontairement 50 000 réfugiés. « Il est important que l’afflux légal s’accompagne de l’arrêt de l’afflux illégal, mais ce n’est pas suffisant », prévient l’eurodéputée Helga Stevens. « La politique d’asile européenne ne sera fonctionnelle qu’en cas de politique de retour efficace et de limite maximale quant au nombre de demandeurs d’asile. »

Actuellement, les États membres ne peuvent en principe fermer leurs frontières intérieures que pour une durée de deux ans maximum. Mais la menace pour la sécurité persiste, notamment avec l’afflux de combattants de retour de Syrie. « Étant donné que cette période maximale s’achève en novembre pour plusieurs pays touchés, il était grand temps d’agir afin que les États membres puissent poursuivre ces contrôles nécessaires en ces temps troublés », explique Stevens.

Réinstallation : pas inconditionnelle

La Commission demande par ailleurs aux États membres d'accueillir des réfugiés supplémentaires. Ils bénéficieraient de 10 000 euros par personne de la part de l’Europe pour ce faire. La réinstallation est volontaire. « Je travaille actuellement à un mécanisme de réinstallation où l’accueil des réfugiés d’un pays donné est associé à une limite maximale et à un engagement clair du pays d’origine de récupérer les migrants illégaux », explique Stevens. La N-VA est donc favorable à la réinstallation volontaire, mais uniquement si les voies illégales sont fermées, si une limite maximale est convenue et si les États membres peuvent soumettre les réfugiés enregistrés à une politique d’intégration et d’activation sur mesure.

Renvoyer plus rapidement les immigrés clandestins

« La Commission comprend enfin que la population ne sera pas favorable à l’accueil de réfugiés supplémentaires tant que les flux illégaux de demandeurs d’asile économiques ne seront pas stoppés », conclut Stevens. « Il serait toutefois naïf de penser que le problème pourrait être résolu en mettant simplement l’accent sur une politique de retour efficace. Nous devons continuer d’investir dans les régions d’origine et mettre en place des push-backs. »

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de