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La reconnaissance faciale afin de faciliter le retour des migrants illégaux

Afin d’identifier plus facilement les migrants illégaux, le Parlement européen souhaite améliorer de manière structurelle le fonctionnement d’Eurodac. Cette banque de données contient déjà les noms, les numéros de carte d’identité et les empreintes digitales des demandeurs d’asile. « Il sera désormais également possible d’y enregistrer des scans faciaux », explique l’eurodéputée Helga Stevens, qui soutient cette nouvelle étape vers une politique européenne des frontières efficace. « Nous devons fermer les frontières extérieures de l’Europe aux terroristes potentiels. »
« Le shopping au droit d’asile, qui permet d'introduire sa demande dans l’État membre qui offre les meilleurs avantages socio-économiques, sera plus compliqué », explique Stevens. « La législation devra également permettre une remise plus rapide des documents de retour. Cela devrait aider l’Europe dans ses efforts visant à renvoyer vers leur région d’origine les demandeurs d’asile économiques, qui ne peuvent être accueillis chez nous. »
Diminution de l’âge pour les empreintes digitales
La réduction de l’âge pour la prise d’empreintes digitales, de quatorze à six ans, est une autre bonne nouvelle : « Nous pourrons plus facilement rechercher les familles des enfants et leur permettre de se retrouver. Ils seront ainsi entre eux et non entre les mains de trafiquants sans scrupules. Je suis horrifiée à l’idée que des enfants puissent se retrouver dans des réseaux de prostitution car ils ont été envoyés seuls par leurs parents ou parce qu’ils ont perdu leur famille. »
Accès direct aux données pour Europol
L’Office européen de police Europol aura directement accès à Eurodac. « Europol assure entre autres le suivi des combattants de retour de Syrie. Il est donc primordial qu’il dispose de toutes les informations utiles afin de permettre aux États membres d’arrêter ces terroristes. Mais d’autres criminels pourront aussi être repérés plus facilement », conclut Stevens.