Quota de médecins : enfin un accord

28 avril 2017

Après vingt ans, un examen d’entrée va enfin être mis en place pour les étudiants en médecine des universités francophones. La répartition des numéros INAMI L’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) est une institution publique fédérale qui organise les soins de santé, une partie de la sécurité sociale. L’Institut se compose de quatre services principaux : Soins de santé, Indemnités, Évaluation et contrôle médicaux et Contrôle administratif. Des représentants des travailleurs, des employeurs, des mutualités et des dispensateurs de soins travaillent pour l’INAMI. Plusieurs partis flamands sont faveur d’un transfert des soins de santé vers les communautés. INAMI entre la Flandre et la Wallonie sera quant à elle fixée par la loi en fonction de la population. Une solution est également apportée au trop grand nombre de médecins diplômés en Wallonie. « Alors que les gouvernements précédents faisaient payer aux Flamands la surconsommation wallonne, le gouvernement actuel rectifie enfin le tir », explique la N-VA.

À la fin des années nonante, le gouvernement fédéral avait mis en place un quota de médecins diplômés. Il souhaitait ainsi lutter contre la surconsommation médicale liée au trop grand nombre de médecins et éviter une baisse de la qualité de l’enseignement.

Surconsommation médicale

La Flandre a immédiatement mis en place un examen d’entrée, contrairement à la Wallonie. L’ancienne ministre de la Santé publique Laurette Onkelinx (PS) a même permis au surplus d’étudiants francophones d’utiliser les numéros INAMI prévus pour les années suivantes. Un surplus de médecins est ainsi apparu en Belgique francophone, de même qu'une surconsommation médicale, dont le coût a été répercuté au niveau fédéral et donc aussi sur les Flamands.

Autre anomalie : les étudiants flamands qui ne réussissaient pas leur examen d’entrée ne pouvaient pas commencer leurs études alors que les étudiants wallons pouvaient débuter leur formation sans aucun examen.

Un accord historique

La N-VA a toujours dénoncé cette situation au sein de l’opposition. Mais il n’y a jamais eu la volonté politique de résoudre définitivement le problème. Aujourd’hui, le gouvernement fédéral a conclu un accord historique qui va enfin permettre de rectifier le tir. « L’excédent de médecins créé au fil des ans va se réduire au fur et à mesure. Une limite inférieure a été fixée pour les universités francophones afin que les formations restent viables pendant cette période, mais le surplus sera compensé au maximum chaque année », explique la N-VA.

« Il y aura également un examen d’entrée du côté francophone. Et il devra être maintenu, car c'est une condition de l’ensemble de l’accord. De plus, la répartition des numéros INAMI entre la Wallonie et la Flandre sera fixée par la loi en fonction de la population, la seule clé de répartition valable. »

Avec cet accord, le gouvernement met un terme à la situation actuelle, que la Commission de planification risquait de renforcer. « Nous résolvons le problème une bonne fois pour toutes, dans l’intérêt des futurs médecins et de leurs patients, et maintenons notre système de soins de santé viable », conclut la N-VA.

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