Diminution de la tutelle sur les communes bruxelloises

La tutelle exercée par la Région de Bruxelles-Capitale sur les communes bruxelloises est simplifiée. « En principe, c'est une bonne chose », estime Johan Van den Driessche, chef de groupe au sein du Parlement bruxellois. L'absence d' Obligation Une obligation est un prêt accordé à une entreprise ou à une autorité qui est remboursé avec un intérêt. Contrairement aux actions, la plupart des obligations ont une durée et un intérêt fixes. Cet intérêt est généralement payé annuellement. De ce fait, les obligations impliquent en règle générale un risque moindre que les actions. obligation pour ces communes de professionnaliser leur fonctionnement constitue toutefois une grave lacune. « La mesure favorise en outre une politique en catimini. Cela va causer des problèmes », prévient Van den Driessche.

« Les communes bruxelloises reçoivent davantage d’autonomie, mais elles ne se voient imposer aucune condition de bonne administration », constate Van den Driessche. Pour lui, c’est pourtant indispensable. « On peut en effet difficilement avancer que les communes belges sont un exemple de professionnalisme et de communication ouverte. Le projet Eurostadium en est un exemple typique. »

L’administration locale doit se professionnaliser

« La suppression progressive de la tutelle devrait aller de pair avec l’obligation d’introduire des processus de contrôle internes. L'instauration complémentaire d'un comité d’audit externe au niveau régional, qui peut auditer les administrations locales, devrait professionnaliser le fonctionnement de ces administrations locales », précise Van den Driessche. « La suppression progressive de la tutelle doit en outre être compensée par davantage d’ouverture et de transparence. Nous devrions évoluer vers une sorte de bulletin numérique local des publications officielles des communes, dans lequel toutes les décisions pour les habitants pourraient être consultées. »

Une bonne idée, une mise en œuvre lamentable

La proposition de la majorité ne prévoit pas non plus de mesures permettant d’éviter que le manque d’harmonie dans la politique des 19 communes bruxelloises ne s’aggrave encore. « Nous avons besoin d’une agglomération bien organisée, forte et efficace. Cette proposition intensifiera encore la différence de politique entre les communes. L’idée de simplification est bonne, sa mise en œuvre est lamentable », conclut Van den Driessche.