Bart De Wever à propos de la crise des réfugiés : « La Grèce est une partie du problème, pas de la solution »

26 février 2016
Bart De Wever

Très vexé : telle est la réaction du premier ministre grec Alexis Tsipras face au mini-sommet sur les réfugiés que l’Autriche et les pays des Balkans ont osé organiser sans lui. Il a immédiatement menacé de bloquer le processus décisionnel européen dans la crise des réfugiés. À moins qu’on ne mette en œuvre une répartition égale des réfugiés entre tous les États membre de l'UE, a-t-il déclaré au parlement grec. « Mais un tel plan de répartition ne fonctionnera jamais s’il n'est pas l’aboutissement d’une politique européenne qui ferme les frontières extérieures de manière effective et renvoie systématiquement les réfugiés non reconnus », prévient Bart De Wever.

Et sur ce point, le premier ministre grec devrait d'abord balayer devant sa porte, estime le président de la N-VA. « Depuis le début, la Grèce est une partie du problème, pas de la solution. La Grèce se moque de toutes les règles européennes. Elle l’avait déjà fait lors de la crise de l’euro, avec toutes les conséquences que l’on connaît. Et elle le fait à nouveau dans la crise des réfugiés. Le pays est en effet responsable de l’ouverture des portes de la zone Schengen », constate De Wever.

D’un pays de transit à un pays terminus

« La Grèce est un pays de transit : ils n’ont même pas de politique d’asile et ils n’accueillent donc personne. » Mais maintenant que les autres pays des Balkans sont en train de fermer leurs frontières avec la Grèce, Tsipras est confronté aux conséquences de sa propre politique : le pays de transit menace en effet de devenir un pays terminus, d’où ses déclarations sévères à l’intention de l’Union européenne. Des déclarations sévères que De Wever a percées à jour : « Tsipras est un démagogue d’extrême gauche. À présent que son pays doit lui-même accueillir des étrangers, il s’indigne. Mais plus ses déclarations sont sévères, plus les concessions qu'il doit faire sont grandes. Cet homme en est réduit à mendier à l’Europe. Il n’a pas le choix : il va plier », prévoit De Wever, qui imagine déjà les nombreuses concessions accordées par le gouvernement grec. Les Grecs se montrent aussi progressivement disposés à appliquer une politique de push-back vers la Turquie.

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