Le ministre Jambon anticipe la fermeture du camp de Calais : « Ne rien laisser au hasard »

Dans le cadre du démantèlement partiel prévu de la « jungle », le camp accueillant les migrants en transit qui veulent rejoindre la Grande-Bretagne depuis la ville de Calais dans le nord de la France, le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur Jan Jambon prend déjà les nouvelles mesures nécessaires. À cet effet, 250 à 290 agents de la police intégrée sont déployés quotidiennement. « Nous voulons empêcher, notamment en prévision de la prochaine saison touristique, que des campements ne soient mis en place de notre côté de la frontière », déclare Jambon, qui a également signalé à la Commission européenne une infraction à l'accord de Schengen. La police surveillera ainsi jusqu’à nouvel ordre notre frontière nationale au niveau de quelques itinéraires de trafic d’êtres humains stratégiques connus.

« Nous ne fermons pas nos frontières », précise le ministre. « Mais nous voyons un phénomène qui nous préoccupe. Hier, nous avons par exemple retrouvé un groupe de 32 migrants en transit de notre côté de la frontière, à La Panne. Et il y en a encore des milliers susceptibles de prendre le même chemin. »

Départ immédiat

La police a pour mission d’arrêter les migrants en transit et de les ramener vers un centre de traitement de l’Office des Étrangers (OE). Ils sont ensuite ramenés à la frontière, où ils reçoivent l’ordre de quitter immédiatement le pays. « Et donc pas dans le délai habituel de cinq jours », fait remarquer Jambon. Pour finir, le ministre prévoit aussi une capacité policière supplémentaire afin de protéger plus efficacement le port de Zeebruges.

« Ces mesures d’anticipation sont nécessaires au maintien de l’ordre et restent en vigueur aussi longtemps que possible. Nous ne pouvons rien laisser au hasard, sans quoi notre côte et nos ports en subiront inévitablement les conséquences », conclut le ministre Jambon.