Commerce avec le Moyen-Orient : ne pas se concentrer uniquement sur l’Arabie saoudite

Au parlement flamand, les partis de la majorité (N-VA, CD&V et Open Vld) ont approuvé une résolution relative au commerce de biens stratégiques de la Flandre vers le Moyen-Orient. Les trois partis ont exprimé leur soutien à l’approche du ministre-président Geert Bourgeois et à son récent refus d’accorder une licence pour la livraison de tenues de protection pour la Garde nationale d’Arabie saoudite. Mais contrairement à l’opposition, les partis de la majorité ne veulent pas se concentrer uniquement sur l’Arabie saoudite.

« Tant la situation des droits de l’homme que l’implication dans les conflits et la tolérance ou même le soutien d’organisations terroristes sont des éléments que nous voulons prendre en compte », explique le parlementaire flamand Karim Van Overmeire. « De nombreux pays sont malheureusement concernés. Il s’agit en outre d’une problématique complexe. Nous devons faire une distinction entre les armes et les autres biens, et entre les livraisons au gouvernement et aux entreprises. »

Évaluer soigneusement chaque dossier

« La Flandre n’exporte pas vers les pays qui font l’objet d’un embargo des Nations Unies. Mais il y a aussi des pays qui sont impliqués dans un conflit ou qui enfreignent les droits de l’homme à grande échelle », déclare Van Overmeire. « Le ministre-président procède à présent à une évaluation au cas par cas, et il se montre à cet effet très prudent. Lors de la prochaine évaluation du Décret sur le commerce des armes, nous voulons examiner s’il ne faudrait pas prévoir une catégorie séparée de pays qui ne sont pas soumis à un embargo mais vers lesquels l’exportation semble néanmoins particulièrement difficile. Cette initiative permettrait d’accroître la sécurité juridique. Nous n’allons cependant pas mettre fin à toute relation commerciale avec chaque pays où les droits de l’homme sont violés, comme certains le souhaiteraient. Ce serait une erreur. »