Le gouvernement soutient les Kurdes dans la lutte contre l’EI

3 février 2016

Le gouvernement belge apportera un soutien tant militaire qu’humanitaire aux Peshmergas, les combattants kurdes qui luttent contre l’EI. Concrètement, la Belgique fournira directement du matériel médical au gouvernement kurde situé à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Sur place, les responsables allemands se chargeront de l’acheminement de cette aide vers les troupes kurdes. Dans un même temps, il a été décidé que les militaires belges participeraient à des programmes de formation pour les militaires kurdes, organisés en Allemagne.

Cette aide militaire et humanitaire est une conséquence directe de la visite d'une délégation du Sénat, composée entre autres de Pol Van Den Driessche, au Kurdistan l’année dernière. Ils se sont entretenus avec le président kurde, les ministres kurdes, des réfugiés syriens et irakiens et le commandement de l’armée kurde. Tous ont insisté sur la nécessité d’une aide concrète dans la lutte des Kurdes contre l’État islamique. La délégation s'est également rendue sur la ligne de front, à quelques kilomètres de Mossoul. Elle a pu y constater à quel point les soldats kurdes étaient faiblement armés et avaient besoin d'une aide médicale. Ces derniers temps, les Peshmergas ont néanmoins réussi à regagner des villes et communes tombées aux mains de l’EI.

Les attaques aériennes ne suffisent pas
À l’issue de leur voyage, les sénateurs ont fait part de leurs constatations aux ministres Steven Vandeput (Défense), Didier Reynders (Affaires étrangères) et Kris Peeters (Économie). « Je suis particulièrement satisfait qu’ils souhaitent accéder aux demandes légitimes de la population kurde », déclare le sénateur Van Den Driessche. « Tout le monde réalise en effet que les Kurdes jouent un rôle crucial dans la reconquête du territoire tombé aux mains de l'EI, car les attaques aériennes sont insuffisantes à elles seules pour refouler ces barbares. Repousser l'EI et, nous l'espérons, à terme le détruire, est indispensable, également pour stopper le flux de réfugiés en provenance de Syrie et d'Irak ».

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