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Crise de l’asile : la N-VA plaide aussi en faveur du réalisme à l’échelle européenne
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La délégation de la N-VA au Parlement européen propose dix mesures concrètes en vue de s’attaquer plus efficacement à la crise de l’asile. Les quatre parlementaires européens veulent que l’UE revienne à ses valeurs fondamentales : la solidarité, mais aussi la responsabilité. Ils plaident en faveur d'un système de répartition obligatoire des demandeurs d'asile dans tous les États membres, mais soulignent qu’il y a des limites à ce que peut faire l’Europe.
« L’afflux de demandeurs d’asile représente un défi de taille pour notre État-providence », déclare Mark Demesmaeker. « Pour la N-VA, une politique sévère mais juste en matière d’asile et de migration est la seule option adéquate. » Il est ainsi strictement indispensable que tous les États membres participent à un système équitable de répartition obligatoire des demandeurs d’asile, avec des points d’enregistrement ou des « hotspots » en Italie, en Grèce et en Hongrie. « Désormais, la N-VA ne soutiendra plus aucun dossier octroyant une aide financière aux États membres qui refusent de prendre leurs responsabilités dans cette crise migratoire historique. C’est donnant donnant », explique Sander Loones.
Une approche sur mesure au niveau national
Anneleen Van Bossuyt partage ce point de vue : « Si certains États membres ne veulent pas participer à une répartition équitable, la demande de contrôles frontaliers au sein de l’UE augmentera. » Selon elle, ces contrôles doivent aussi être possibles quand on observe un afflux démesuré dans un pays spécifique. Elle défend en outre une adaptation de la directive, qui octroie, depuis le premier jour, les mêmes droits sociaux aux réfugiés reconnus qu’aux citoyens propres. « Dans le respect de la Convention de Genève, l’Europe doit permettre une approche sur mesure au niveau national. L’UE doit être au service des États membres qui veulent mener une politique d’intégration, d’activation et de participation. »
Helga Stevens souligne pour finir la nécessité de s’attaquer avec force aux passeurs et souhaite que l’Europe incite les autres régions du monde à consentir des efforts plus importants. « L’Europe, avec la Belgique en chef de file, fait beaucoup, tandis que de nombreux autres tournent le dos. Les émirats riches du Golfe, en particulier, qui sont pourtant limitrophes des zones de guerre, n’accueillent qu’une poignée de réfugiés. »