Préjugés belges culturels

La solidarité grandit une culture, ou en néerlandais « Solidariteit maakt een cultuur groot ». C’est ce qu’ont déclaré dans la presse plus de 200 personnalités belges. Ils ont signé un manifeste qui illustre les préjugés à l’encontre du nationalisme flamand. La N-VA a réagi.

Le nationalisme flamand, né du fait que les Flamands étaient à l’époque discriminés parce qu’ils ne parlaient pas français, fait partie du passé. La plupart des Flamands ne souffrent plus de blocked mobility - l’idée d’être bloqué dans sa mobilité sociale du fait que l’on est ce que l’on est. Le nationalisme flamand comme celui qu'incarne la N-VA ne s’attache donc pas uniquement à défendre les droits sociaux des Flamands mais surtout leurs droits démocratiques. Ils se trouvent coincés dans un système politique obscur. La Belgique n’est pas une démocratie opérationnelle mais une démocratie bloquée. Il n’est plus question de blocked mobility mais de blocked democracy.

D’après le manifeste culturel, le statu quo belge est le dernier abri contre la fureur de réforme flamande et européenne, qui ne serait rien de plus qu’un « désir d’économies asocial déguisé. La N-VA réalise que des économies sont nécessaires dans la situation économique actuelle. Mais elles servent à protéger notre régime social ! En l’absence de réformes fondamentales, notre Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale n’existera tout simplement plus dans 20 ans. Le parti nationaliste flamand N-VA porte une responsabilité sociale vis-à-vis de notre propre communauté et d’autres communautés. Si nous voulons éviter des situations comme en Grèce, nous devons oser instaurer des réformes à temps.

La N-VA ne veut pas non plus imposer d’identité culturelle. Chaque identité est une construction sociale et est donc sujette au changement. Il est insensé d’établir des listes de conditions auxquelles il faut satisfaire pour (pouvoir) être Flamand. Une identité qui se bétonne elle-même est vouée à la mort. Un concept d’identité ouverte est la meilleure base pour une société démocratique, solidaire et inclusive.

La N-VA nourrit l’ambition de soutenir notre communauté sur une identité qui offre aussi l’opportunité à d’autres – y compris des gens appartenant à d’autres cultures – de devenir membres de cette communauté. Le parti est parfaitement conscient qu'il existe des formes de nationalisme qui adoptent une définition différente. Mais ce nationalisme-là n’est pas le nationalisme flamand.