La Chambre reconnaît l'État palestinien

5 février 2015

Le Parlement fédéral a adopté la résolution de reconnaissance de l'État palestinien qui ne fait pas dépendre cette reconnaissance de la bonne volonté de l'une des parties impliquées. « C'est une étape importante et unique » déclare le parlementaire N-VA Peter De Roover, un des initiateurs de la résolution. « Elle dissipe tout flou vide de sens et évite toute parade pour épater la galerie. Espérons que le vote de cette résolution fera boule de neige et contribuera à instaurer une paix durable au Moyen-Orient.

L'importance de la résolution réside dans le fait qu'elle souligne la responsabilité du côté israélien et palestinien mais aussi qu'elle est inscrite dans un contexte européen plus large. Envoyer un signal similaire est en effet nettement plus efficace, estime Peter De Roover. « Le concret nous intéresse plus que la symbolique. Tandis que l'opposition continue à se poser des questions sur ce qu'il convient de faire, les partis de la majorité osent aborder la question beaucoup plus complexe de la manière d'agir. »

Le parlementaire reproche à l'opposition de ne pas avoir su saisir l'opportunité de franchir une étape claire au niveau de la Chambre. « Elle se sert abusivement du sujet pour proclamer d’un ton péremptoire la grande raison morale pour le profit national. »

Influence de l'Europe

La N-VA a attaché une grande importance au cadre de l'Union européenne. En effet, l’expérience montre que des décisions prises conjointement en Europe sont suivies par d'autres nations telles que les États-Unis. Citons par exemple le statut d'État observateur à l'ONU accordé à la Palestine. « L'Union européenne a été un exemple sur ce plan. Nous voulions continuer sur cette voie », poursuit Peter De Roover. Le gouvernement doit mettre en œuvre cette résolution au moment le plus opportun et le plus propice d'un point de vue diplomatique.

Ne pas faire le jeu des extrémistes

La reconnaissance de l'État palestinien est un sujet délicat et sensible depuis de nombreuses années. La méfiance et l'inégalité règnent : Israël a été reconnu, pas la Palestine. « Il faut faire preuve d'empathie et de prudence. Nous devons veiller à stimuler le processus de paix et non le freiner par des actions incontrôlées. La résolution doit être formulée dans des termes circonspects afin de ne pas faire le jeu des extrémistes de chaque camp. Et nous y sommes parvenus », conclut Peter De Roover.

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de