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Les partis de la majorité réclament une action diplomatique immédiate au Soudan : « La Belgique doit agir maintenant »
Les partis de la majorité au niveau fédéral appellent unanimement le gouvernement belge à entreprendre d’urgence une action diplomatique au Soudan. La commission des Affaires étrangères a approuvé aujourd’hui une résolution exhortant la Belgique à jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale face à l’une des pires crises humanitaires actuelles.
Depuis avril 2023, le Soudan est ravagé par une guerre civile sanglante. Les conséquences sont dramatiques : des dizaines de milliers de civils ont perdu la vie, des millions de personnes ont été déplacées, et le pays est en proie à la famine et à des épidémies. L’accès humanitaire y est systématiquement entravé. Les femmes et les enfants sont les principales victimes de violations atroces des droits humains. La violence sexuelle est utilisée à grande échelle comme arme de guerre. Selon l’UNICEF, 16,5 millions d’enfants – soit près de 80 % des enfants soudanais – n’ont plus accès à l’éducation.
Pour la députée Kathleen Depoorter, la situation est intenable : « Nous ne pouvons plus détourner le regard. La catastrophe humanitaire au Soudan est immense et empire de jour en jour. La Belgique doit assumer ses responsabilités en intensifiant la pression diplomatique, en garantissant l’accès humanitaire et en protégeant les civils. »
Une action internationale urgente s’impose
Les violences récentes, notamment à El-Fasher, illustrent selon les partis de la majorité l’urgence d’une intervention internationale. La crise menace aujourd’hui de déstabiliser l’ensemble de la région de la Corne de l’Afrique et du Sahel, où affluent des millions de réfugiés fuyant la terreur dans leur pays.
Kathleen Depoorter insiste sur la nécessité de faire entendre plus fortement la voix de la diplomatie belge : « Il s’agit de vies humaines que nous pouvons sauver aujourd’hui. De femmes et d’enfants systématiquement maltraités, de familles qui ont perdu tout espoir. La Belgique doit participer activement aux efforts internationaux pour imposer un cessez-le-feu et sécuriser des corridors humanitaires. »
Les partis de la majorité demandent au gouvernement fédéral de faire du Soudan une priorité et de travailler, en collaboration avec ses partenaires européens et internationaux, à une médiation diplomatique, à un soutien humanitaire accru et à la protection des populations les plus vulnérables.
« Le monde ne peut pas oublier le Soudan », conclut Kathleen Depoorter. « Nous avons le devoir d’agir : aujourd’hui, pas demain. »