La Belgique obtient une reconnaissance européenne pour la forte pression migratoire

12 novembre 2025
Anneleen Van Bossuyt

Dans son évaluation du premier cycle de solidarité, la Commission européenne reconnaît que la Belgique fait partie des États membres les plus touchés par la migration secondaire au sein de l’Union européenne. Elle confirme que notre pays fait plus que sa « part équitable » – c’est-à-dire en proportion du nombre de demandeurs d’asile accueillis, de la population et du PIB Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la production totale de biens et de services au sein d’un pays, tant d’entreprises que des administrations. Il est généralement utilisé comme critère d’évaluation de la prospérité d’un pays. C'est la raison pour laquelle la N-VA surveille de près l’évolution du PIB belge. PIB – et que la pression sur notre système d’accueil est exceptionnellement élevée.

Un soutien pour ceux qui subissent une pression aiguë

Le cycle de solidarité est un nouveau mécanisme du Pacte européen sur la migration et l’asile, qui évalue chaque année comment la pression migratoire est répartie au sein de l’UE. Certains États membres situés aux frontières extérieures pourront, en raison de leur situation particulière, recevoir des contributions de solidarité, car ils font face à une pression aiguë.

« La Commission indique que la Belgique risque elle aussi de se retrouver dans une telle situation », souligne la ministre de l’Asile et de la Migration Anneleen Van Bossuyt. « Nous apprécions qu’elle reconnaisse la réalité difficile que nous vivons, mais la solidarité ne peut fonctionner que si chacun assume ses responsabilités. »

« Pas de solidarité sans responsabilité »

La Commission affirme clairement que les États membres bénéficiaires de la solidarité doivent respecter les règles européennes, y compris les obligations du règlement de Dublin. « Ce principe est fondamental pour nous », insiste Anneleen Van Bossuyt. « Il ne peut y avoir de solidarité sans responsabilité. Or, une première évaluation n’est prévue qu’en juillet 2026. C’est bien trop tard. Nous regrettons l’absence de feuille de route concrète pour assurer le respect des règles dès les mois à venir. La solidarité ne doit pas être un chèque en blanc. »

Le montant exact de la contribution belge n’est pas encore connu. Il sera calculé sur la base de notre « part équitable ». Les États membres entameront les négociations dans les semaines à venir, et la Belgique plaidera pour limiter au maximum sa contribution.

Le système belge est à saturation

Anneleen Van Bossuyt souligne que la Belgique opte résolument pour des contributions financières plutôt que pour l’accueil de nouveaux demandeurs d’asile. « Pour ce gouvernement, c’est clair : notre système d’accueil est toujours saturé. Grâce aux contributions financières, nous pouvons aider les États membres situés aux frontières extérieures à mettre en place des mesures structurelles, afin d’éviter que les migrants ne poursuivent leur route jusqu’en Belgique. »

« La Belgique reste un partenaire loyal au sein de l’Europe », conclut la ministre. « Mais la solidarité doit être équilibrée. Nous attendons des États membres qui reçoivent du soutien qu’ils assument déjà aujourd’hui leurs responsabilités. C’est la seule manière de faire fonctionner ce système. »

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