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Feu vert pour une interdiction d'entrée à vie pour les terroristes
Les terroristes condamnés, les prédicateurs de haine et les extrémistes violents en séjour illégal en Belgique pourront désormais faire l’objet d’une interdiction d’entrée à vie. C’est ce qu’annonce aujourd’hui la ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt. « La porte se ferme définitivement pour ceux qui se radicalisent ou soutiennent le terrorisme », déclare-t-elle. Jusqu’à présent, une telle interdiction ne pouvait être prononcée que pour une durée limitée.
Évaluation sécuritaire objective
La mesure vise les personnes qui représentent une menace réelle pour la sécurité, sur base d’une analyse menée par l’OCAM (Organe de coordination pour l’analyse de la menace). Toute personne faisant l’objet d’une interdiction d’entrée est signalée et enregistrée dans le Système d’information Schengen (SIS) ainsi que dans la banque de données policière nationale (ANG). Pendant toute la durée de l’interdiction, elle ne pourra pas entrer sur le territoire belge ni dans l’espace Schengen. L’Office des étrangers (OE) pourra également refuser ses demandes de visa ou de séjour.
Forte hausse des expulsions
Cette annonce intervient alors que le nombre de détenus en séjour illégal expulsés connaît une forte augmentation. Entre janvier et octobre 2025, 1.300 personnes ont été expulsées, contre 1.035 durant la même période l’année précédente — soit une hausse de 25 %.
Cette tendance positive devrait se poursuivre dans les années à venir grâce à l’augmentation du nombre de places dans les centres fermés, au recrutement d’escorteurs supplémentaires, et à de nouveaux accords de réadmission avec les pays d’origine. Ces accords s’inscrivent dans une logique de réciprocité : les pays qui coopèrent en matière de retour peuvent compter sur une coopération renforcée avec la Belgique.
« Ceux qui commettent des faits criminels ou représentent un danger pour notre société doivent quitter le territoire », conclut Anneleen Van Bossuyt. « En misant davantage sur les retours depuis la détention, nous protégeons non seulement notre société, mais nous soulageons aussi notre système carcéral déjà saturé. Les personnes qui n’ont aucun droit de séjour ici et qui, en plus, commettent des infractions ne resteront ainsi plus inutilement dans nos prisons. »