Vous êtes ici
Kathleen Depoorter : « Les flux financiers vers l’industrie de guerre russe doivent cesser d’urgence »
La députée fédérale Kathleen Depoorter appelle le gouvernement belge ainsi que l’Union européenne à adopter une position beaucoup plus ferme à l’égard de la Russie. Elle plaide pour que la Belgique joue un rôle moteur dans la lutte contre les pays et les entreprises qui continuent à financer, directement ou indirectement, l’effort de guerre russe. « Ceux qui veulent véritablement la paix doivent avoir le courage de s’attaquer à l’argent qui alimente cette guerre », déclare Kathleen Depoorter.
Des produits agricoles russes toujours présents en Belgique
Suite à une question parlementaire de Kathleen Depoorter, il ressort qu’en 2024, la Belgique a importé pour plus de 34 millions d’euros de produits agricoles russes. Et ce, alors même que ces produits sont censés être visés par les sanctions européennes. « C’est inacceptable », réagit la députée avec fermeté. « Tant que la Russie continuera à engranger des revenus par des voies détournées, elle pourra financer sa guerre. Il faut fermer ces brèches une bonne fois pour toutes. »
Des sanctions secondaires et un contrôle plus strict
Pour y parvenir, Kathleen Depoorter propose d’instaurer des sanctions secondaires. Celles-ci viseraient les pays, entreprises ou banques qui aident la Russie à contourner les sanctions existantes. Elle demande également la mise en place d’un système de contrôle clair et efficace pour s’assurer que les mesures prises produisent réellement leurs effets. « L’économie russe est désormais entièrement tournée vers la guerre », souligne-t-elle. « Tandis que l’Ukraine déploie tous les moyens pour couper les revenus pétroliers de la Russie, l’Europe doit se montrer tout aussi inventive pour colmater les fuites financières. »
Une stratégie à long terme pour la politique envers la Russie
Dans sa résolution, Kathleen Depoorter réclame que le gouvernement élabore une stratégie à long terme sur la manière dont la Belgique et l’Europe doivent aborder leurs relations avec la Russie. Selon elle, cette stratégie devrait notamment porter sur :
- une réduction de la dépendance aux matières premières et à l’énergie russes,
- une plus grande transparence des entreprises européennes qui maintiennent des relations commerciales avec la Russie,
- et un rapport régulier sur l’efficacité des sanctions mises en place.
« Un régime de sanctions solide et étanche n’est pas seulement un impératif moral, c’est aussi une nécessité stratégique. La Belgique doit appuyer sur l’accélérateur dès maintenant », conclut Kathleen Depoorter.