Jeroen Bergers : « Des chiffres inquiétants : les agressions contre les services de secours sont en hausse »

Une question écrite posée par le député Jeroen Bergers révèle une évolution préoccupante : ces dernières années, les violences contre les services de secours n’ont cessé d’augmenter. « En 2020, 235 procès-verbaux ont été dressés pour coups et blessures. En 2023, on en comptait déjà 354. Et cette hausse alarmante s’est poursuivie au cours des trois premiers trimestres de 2024 », déclare Jeroen Bergers.

« Les violences envers les services de secours sont inacceptables. J’en appelle donc à le ministre de l’Intérieur pour qu’il mette rapidement en œuvre la politique de tolérance zéro prévue dans l’accord de gouvernement. »

Une étude de l’institut Vias confirme la gravité du phénomène : pas moins de 75 % des secouristes affirment avoir déjà été victimes d’agressions verbales – des cris, des insultes, des menaces proférées en pleine intervention. Près de la moitié d’entre eux indiquent également avoir subi des violences physiques : jets ou destructions d’objets, bousculades, coups de pied, crachats… Et les chiffres pourraient être sous-estimés, car toutes les agressions ne sont pas déclarées. Pour M. Bergers, « c’est tout simplement hallucinant. Ces hommes et ces femmes sont en première ligne, 24 heures sur 24, pour aider la population. Qu’ils soient de plus en plus souvent la cible de violences est inacceptable. »

Un problème de fond

Autre donnée préoccupante : un secouriste sur trois envisage de quitter son métier en raison de ces violences. Pour la N-VA, il est impératif de mettre un terme à cette spirale, et de restaurer le respect envers ceux qui assurent notre sécurité au quotidien.

Fait marquant : en 2023, six procès-verbaux ont été dressés pour des violences contre des pompiers – une première. Sur les trois premiers trimestres de 2024, ce chiffre a déjà doublé pour atteindre 12, dont un pour homicide volontaire. « C’est insensé », s’indigne Jeroen Bergers. « Comment peut-on en arriver à attaquer des personnes, et a fortiori des secouristes, pendant qu’elles accomplissent leur mission ? Nous réclamons une tolérance zéro face à ces agressions. Elles n’ont pas leur place dans notre société. »