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Axel Ronse : « Le bonus Vivaldi récompense ceux qui prennent leur retraite plus tôt »
Le bonus pension mis en place par le gouvernement Vivaldi est un échec coûteux. C’est la conclusion du chef de groupe à la Chambre, Axel Ronse, sur base des chiffres qu’il a obtenus auprès du ministre des Pensions, Jan Jambon. « Cette mesure, censée encourager les gens à travailler plus longtemps, a eu l’effet inverse. Vivaldi a encore alourdi la facture du vieillissement. »
Depuis juillet 2024, les travailleurs peuvent accumuler un “bonus pension” s’ils restent en activité après la date à laquelle ils peuvent légalement prendre leur retraite. Mais les chiffres montrent que cette incitation n’a eu aucun impact réel sur le nombre de personnes qui prolongent leur carrière. Plus de 15.000 Belges ont déjà reçu un bonus Vivaldi, mais 13.700 d’entre eux sont tout de même partis en retraite anticipée. En outre, 60.000 personnes capitalisent, et l’on estime que 58.000 d’entre elles prendront aussi leur retraite avant l’âge légal.
Vivaldi aggrave encore la facture des pensions
« C’est insensé », s’indigne Axel Ronse. « Le gouvernement Vivaldi récompense littéralement ceux qui quittent le marché du travail plus tôt. Pendant ce temps, notre Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale ploie sous le poids du vieillissement. Les pensions coûtent 70 milliards d’euros par an, alors que les cotisations n’en rapportent que 40. Chaque année, il faut combler un trou de 30 milliards. Et dans ce contexte, la Vivaldi a proposé une mesure qui aggrave encore le problème. C’est ni plus ni moins que saboter notre système social. »
Une réforme Jambon, plus que jamais nécessaire
Pour Axel Ronse, ce fiasco montre qu’une réforme en profondeur des pensions est la seule voie pour sauver notre sécurité sociale. « Avec la réforme portée par Jan Jambon, nous faisons le choix du bon sens : un malus pour ceux qui partent plus tôt, et un vrai bonus pour ceux qui travaillent au-delà de l’âge légal », explique-t-il. « C’est la seule manière de favoriser des carrières aussi longues que dans les pays voisins. Si nous ne le faisons pas, notre sécurité sociale s’effondrera comme un soufflé. »