La demande d’asile en Belgique diminue : la ministre Van Bossuyt annonce la fin de l’accueil en hôtel

Grâce à la politique menée par le gouvernement, l’afflux de demandeurs d’asile vers la Belgique a nettement reculé. Les chiffres sont particulièrement marquants pendant les mois habituellement les plus chargés : une baisse de 21 % a été enregistrée en septembre, et selon les prévisions actuelles, basées sur les données disponibles, la baisse pourrait même atteindre 38 % en octobre.

« Il reste encore beaucoup à faire, mais le tournant est amorcé », déclare la ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt. En 2024, la Belgique avait encore connu une hausse de 12 % du nombre de demandes d’asile, alors que dans l’ensemble de l’Union européenne, on constatait une baisse moyenne de 12 %. « Aujourd’hui, la situation a radicalement changé : depuis septembre 2025, les demandes en Belgique diminuent beaucoup plus fortement que la moyenne européenne », explique la ministre dans une interview accordée à VTM Nieuws.

Au début de l’année, le modèle de prévision de la cellule Monitoring de la chaîne avait anticipé que le nombre de demandes pourrait atteindre 50.000 en 2025, si la politique d’asile et de migration du précédent gouvernement restait inchangée. Ce scénario ne se réalisera pas, grâce à toute une série de mesures prises par la ministre Van Bossuyt, qui permettront de maintenir les chiffres à un niveau nettement inférieur.

Après des années de laxisme, le gouvernement a enfin pris, ces derniers mois, les mesures nécessaires pour faire baisser la pression migratoire et décourager les abus. Les primes au retour qui donnaient lieu à des détournements ont été supprimées. Des contrôles d’entrée ont été instaurés sur les bus, les trains et les vols dans l’espace Schengen. Il a également été décidé que les demandeurs d’asile ayant déjà obtenu une protection ou une décision négative dans un autre État membre ne pourront plus bénéficier de l’accueil en Belgique.

Les règles en matière de regroupement familial ont été durcies. Des conditions de revenus plus strictes, des délais d’attente plus longs et un âge minimum de 21 ans visent à limiter les abus. Enfin, le revenu d’intégration sera désormais conditionné à des efforts concrets d’intégration, afin d’associer le soutien à la responsabilité.

Anneleen Van Bossuyt annonce également qu’elle entame le démantèlement progressif de l’accueil des demandeurs d’asile dans les hôtels. Elle rappelle que l’accueil hôtelier était une mesure d’urgence décidée par le précédent gouvernement, à une époque où le réseau d’accueil était saturé en raison de leurs choix politiques. « Je tiens parole et je mets fin à ce chapitre. Ce n’est tout simplement plus défendable aujourd’hui. L’accueil doit rester digne, mais sobre : un toit, pas des chambres d’hôtel. Ce type d’hébergement renvoie une image erronée à la population et exerce un effet d’attraction sur les demandeurs d’asile », conclut la ministre.