Sophie De Wit : « Hausse inquiétante des faits de radicalisation et de terrorisme »

16 octobre 2025
Sophie De Wit

Le nombre d’infractions liées à la radicalisation et au terrorisme augmente de manière alarmante, selon les chiffres obtenus par la députée Sophie De Wit auprès du ministre compétent. Une évolution qui, selon elle, souligne une fois de plus l’urgence d’une politique de sécurité et de migration ferme et cohérente. 

« Il est évident que notre pays reste dans le viseur des réseaux extrémistes. L’attentat déjoué contre le Premier ministre Bart De Wever en est une preuve supplémentaire », constate Sophie De Wit.

Les cas de radicalisation et de terrorisme ont plus que doublé

Les chiffres montrent que le nombre de faits de radicalisation violente enregistrés par les services de police a augmenté de 68 % en quatre ans, passant de 28 en 2019 à 47 en 2023. En ce qui concerne les faits de terrorisme, leur nombre a presque doublé en quelques années : d’environ 50 en 2021 et 2022 à plus de 90 en 2024.

« J’en appelle au ministre compétent pour qu’il intensifie sans délai la lutte contre la radicalisation et le terrorisme. Cela passe notamment par le renvoi systématique des personnes radicalisées en séjour illégal vers leur pays d’origine, et par la criminalisation de l’apologie des organisations terroristes », déclare encore Sophie De Wit.

De nombreux jeunes et non-Belges parmi les suspects

Autre fait marquant : la jeunesse des personnes impliquées. En 2024, 27 des 56 suspects dans les affaires de terrorisme étaient mineurs. Et en 2023, 41 des 78 suspects n’avaient pas la nationalité belge — soit plus de la moitié.

« Le fait que la majorité des suspects de terrorisme ne soient pas de nationalité belge montre encore une fois à quel point les questions migratoires et sécuritaires sont intimement liées. La Belgique doit agir de manière beaucoup plus ferme contre les étrangers impliqués dans l’extrémisme ou le terrorisme », conclut Sophie De Wit.

Retrait de la nationalité et du droit de séjour

Le député Jeroen Bergers, qui suit cette thématique au sein de la commission de l’Intérieur, a déjà déposé une proposition de loi visant à retirer la nationalité belge et le droit de séjour à toute personne condamnée pour terrorisme et possédant une double nationalité.

« Avec cette proposition, nous visons les personnes qui rejettent nos valeurs fondamentales tout en détenant la nationalité belge. En agissant ainsi, elles se placent en dehors de l’ordre démocratique, et n’ont plus leur place dans notre société », affirme Jeroen Bergers.

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