Bart De Wever lors de la leçon inaugurale à l’Université de Gand : « L’État-providence est insoutenable »

8 octobre 2025

Dix ans après sa précédente leçon inaugurale en sciences politiques à l’Université de Gand, le Premier ministre Bart De Wever a de nouveau pris la parole devant un auditoire comble. Dans son discours, il a lancé un avertissement clair : notre État-providence n’est pas viable si aucune réforme n’est entreprise. « Nous avons la tête au-dessus du vide. Si nous ne faisons rien, nous allons y tomber », a-t-il déclaré.

La prospérité comme socle

« Trop longtemps, la croissance a été perçue comme une obsession de droite. Pourtant, plus de croissance, c’est aussi plus de solidarité. Ce n’est pas l’État, mais bien la prospérité qui constitue le véritable fondement de notre société. C’est sur elle que tout repose », a affirmé Bart De Wever.

« La Belgique est championne des dépenses publiques. Mais une Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale ne peut être qualifiée de sociale que si elle reste financièrement soutenable », a-t-il poursuivi. Il a donc défendu les réformes mises en œuvre par son gouvernement, telles que la réforme des pensions, la limitation de la durée des allocations de chômage ou encore la lutte contre l’absentéisme de longue durée.
« Car ne rien faire serait, pour les jeunes générations, le choix le plus antisocial qui soit », a-t-il insisté.

Labore et constantia

Avec une franchise critique, Bart De Wever a également dressé un constat sévère sur l’Europe, qui risque selon lui de perdre sa prospérité en raison d’une sur-réglementation et d’un manque d’innovation.
« L’Amérique innove, la Chine copie, l’Europe réglemente », a-t-il lancé, à moitié sur le ton de la plaisanterie, à moitié très sérieusement. « Si l’Europe ne parvient pas à unifier ses marchés, elle court à sa perte. »

« Lux et amor (lumière et amour) ne peut pas être la devise qui sauvera l’État-providence », a-t-il conclu. « Cela devrait être labore et constantia (travail et persévérance). »

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