Valerie Van Peel : « Il faut avant tout s’attaquer aux dépenses publiques »

3 octobre 2025
Valerie Van Peel

La présidente de parti Valerie Van Peel était l’invitée de Villa Politica à l’occasion des discussions autour du budget fédéral. Elle y a également abordé en profondeur la crise persistante dans les prisons.

« Le gouvernement Arizona doit rester un gouvernement de réformes »

Selon Valerie Van Peel, le gouvernement dirigé par Bart De Wever vise toujours un déficit budgétaire inférieur à 3 %, mais cela ne peut pas se traduire par une politique d’austérité aveugle. « Il faut procéder intelligemment, sans casser l’économie. Nous avons déjà réalisé 23 milliards d’économies. Ce n’est pas rien. Mais je constate que tous les partenaires de la coalition prennent la situation au sérieux et sont prêts à revenir autour de la table dans de bonnes conditions. C’est ce qui compte le plus à l’heure actuelle. Ce gouvernement est un gouvernement de réformes, et le fait que nos partenaires soient prêts à relever le défi avec nous est un signe encourageant. »

Elle pointe notamment le nombre croissant de malades de longue durée, un problème que la N-VA dénonce depuis des années. La Belgique compte autant de malades de longue durée que l’Allemagne, alors que ce pays compte huit fois plus d’habitants. « Les réformes que nous pouvons engager dans ce domaine ne servent pas uniquement à équilibrer le budget d’aujourd’hui, elles garantiront aussi la viabilité des finances publiques pour les décennies à venir. »

Priorité à la réduction du poids de l’État

Interrogée sur de nouvelles taxes, comme la contribution des millionnaires proposée par Vooruit, Valerie Van Peel reste prudente. « Tout le monde doit venir à la table avec un esprit ouvert, surtout vu l’ampleur de l’exercice. Mais quand on a un niveau de dépenses publiques aussi élevé qu’en Belgique, c’est d’abord là qu’il faut agir. Il faut réformer en profondeur, réduire les dépenses, analyser tout dans les moindres détails. Ensuite seulement, on pourra parler du reste. »

Traiter la crise carcérale à la racine

Valerie Van Peel dit comprendre le cri d’alarme des directeurs de prison, mais plaide pour des solutions structurelles. « Cela fait des années qu’on ne réagit qu’à court terme. C’est précisément ce qui nous a menés à la situation actuelle. Il est grand temps de prendre le problème à la racine. »

Concrètement, cela passe notamment par le renvoi de 4.000 détenus en séjour illégal vers leur pays d’origine, et par la construction accélérée de nouvelles prisons. Actuellement, ces projets sont trop souvent ralentis par des procédures de permis interminables. « Le gouvernement flamand, sous la direction de Matthias Diependaele, va tout mettre en œuvre pour raccourcir drastiquement les procédures d’octroi de permis », précise Valerie Van Peel. « C’est ainsi qu’on peut enfin apporter des réponses structurelles, au lieu de coller sans cesse des rustines sur une jambe de bois. C’est cela, la mission de ce gouvernement – y compris en matière de justice. »

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