Davantage de revenu net pour ceux qui travaillent et entreprennent

21 juillet 2025
Nouvelle augmentation des salaires nets en janvier grâce au tax shift

Nous avons conclu un accord important avec le gouvernement fédéral sur la réforme fiscale. Même si notre marge budgétaire est limitée, nous avons fait un choix clair : ceux qui travaillent ou entreprennent doivent pouvoir garder davantage en poche.

Avec cette réforme, nous concrétisons une part importante de l’accord de gouvernement.

La réforme fiscale entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2026. Elle sera mise en œuvre progressivement tout au long de la législature, jusqu’en 2029. Ce calendrier est désormais fixé, offrant ainsi de la clarté et de la sécurité juridique à toutes les parties concernées.

Voici les principales lignes de force de cet accord :

  • Le montant exonéré d’impôt passera de 10.910 euros à 15.300 euros d’ici 2029, avec une première hausse dès 2026. Résultat : tous les travailleurs, en particulier ceux dont le revenu est faible ou moyen, verront leur revenu net augmenter.
  • La cotisation spéciale de Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale (CSSS), instaurée en 1994 comme mesure de crise par l’ancien Premier ministre Jean-Luc Dehaene, sera revue et réduite, notamment au bénéfice des personnes isolées. Celles-ci gagneront jusqu’à 365 euros nets supplémentaires par an.
  • La prime au travail pour les revenus les plus bas sera fortement revalorisée. En 2029, le salaire brut minimum correspondra pratiquement au salaire net.
  • La fiscalité familiale sera réformée pour renforcer le pouvoir d’achat des familles actives. Le supplément fiscal pour un premier enfant à charge augmentera sensiblement, passant de 1.980 euros à 2.650 euros en 2029 – une hausse de 33 %. À terme, une harmonisation du montant par enfant est prévue.
  • Toute personne qui souhaite compléter ses revenus doit pouvoir le faire facilement et à des conditions avantageuses. La législation prévoit une réforme structurelle du régime des heures supplémentaires, avec un quota de 180 heures fiscalement avantageuses, assorties d’une réduction des charges pour l’employeur et d’un allègement fiscal pour le salarié.
  • Les pensionnés qui souhaitent continuer à travailler seront également encouragés. Leurs revenus professionnels ne seront plus taxés aux taux progressifs allant jusqu’à 50 %, mais feront l’objet d’un prélèvement maximal de 33 %.
  • Une "exonération Vinted" sera introduite pour les ventes occasionnelles en ligne – par exemple, la revente de vêtements d’enfants. Jusqu’à 2.000 euros par an, ces revenus ne seront plus imposés à 33 %.
  • Les indépendants sans société bénéficieront d’un soutien accru grâce à une déduction pour entrepreneurs de 650 euros, portée à 900 euros en 2029. Le crédit d’impôt pour indépendants a par ailleurs déjà été doublé, passant de 3.750 à 7.500 euros.
  • La majoration d’impôt pour absence de versements anticipés sera supprimée, offrant aux indépendants une meilleure gestion de leur trésorerie et davantage de latitude pour investir.
  • Conformément à l’accord de gouvernement, les droits d’auteur seront à nouveau accessibles dans le secteur IT.

Au total, ces mesures représentent un effort budgétaire de 4,4 milliards d’euros à plein régime d’ici 2029, au profit de tous ceux qui travaillent et entreprennent. Elles s’inscrivent pleinement dans la politique ambitieuse d’activation menée par ce gouvernement.

Un montant supplémentaire de près de 400 millions d’euros est prévu pour financer des mesures compensatoires, essentiellement fiscales, destinées à encourager davantage l’activité professionnelle et à simplifier la fiscalité à long terme.

  • Pour freiner la tendance à la création de sociétés, plusieurs mesures ont été décidées. La rémunération minimale des dirigeants d’entreprise sera relevée de 45.000 à 50.000 euros – un montant qui n’était plus indexé depuis 2018, mais qui le sera désormais.
  • Autre mesure en ce sens : la règle dite des "20 %". Lorsque plus de 20 % de la rémunération d’un dirigeant prend la forme d’avantages en nature forfaitaires (voiture, téléphone, logement, garde d’enfants...), une taxe distincte de 7,5 % s’appliquera dès 2026 sur la partie excédentaire. De plus, les dirigeants concernés perdront le bénéfice du taux réduit à l’impôt des sociétés.

Lorsque plus de 20 % de la rémunération d’un travailleur est constituée d’avantages en nature forfaitaires, le gouvernement instaurera à partir de 2026 une taxe distincte de 7,5 % sur la partie excédentaire – c’est-à-dire sur tout ce qui dépasse ces 20 %.
Pour les dirigeants d’entreprise, la sanction sera la perte du taux réduit à l’impôt des sociétés.

  • Le quotient conjugal sera progressivement supprimé. Parmi tous les pays européens, la Belgique est celle qui décourage le plus fortement l’activité du second revenu dans un ménage. En termes simples : notre système fiscal rend plus intéressant qu’un des deux partenaires choisisse de ne pas travailler. D’ici 2029, l’avantage fiscal pour les ménages non retraités sera réduit de moitié. L’objectif est d’augmenter l’incitant à travailler. Pour les retraités, l’avantage sera supprimé très progressivement sur une période de 20 ans.

  • La réduction d’impôt pour les allocations de chômage sera, à terme, abolie. En outre, le revenu d’intégration sera considéré comme un revenu imposable, afin de tenir compte de l’ensemble des revenus perçus par un contribuable.

« La situation budgétaire de notre pays laisse peu de marge de manœuvre. Et pourtant, nous faisons le choix pleinement assumé d’une réforme fiscale juste, au bénéfice de ceux qui travaillent ou entreprennent.

Car activer est le levier fondamental pour redresser notre trajectoire budgétaire. Travailler, c’est contribuer, et c’est le moteur de notre économie. Le travail est aussi la meilleure assurance contre la pauvreté. C’est pourquoi cette réforme fiscale accentue l’écart entre le fait de travailler et de ne pas travailler. Nous veillons à ce que toute personne active ou entreprenante conserve davantage de revenu net – en particulier les bas salaires et les personnes isolées. Ceux qui souhaitent effectuer des heures supplémentaires ou continuer à travailler après leur pension seront récompensés », déclare le ministre des Finances Jan Jambon.

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de