Accord sur un investissement de 34 milliards dans la Défense : « La Belgique redevient un partenaire fiable pour l’OTAN »

25 juin 2025
Theo Francken

Le gouvernement fédéral a conclu un accord de principe sur le plan de défense – la « vision stratégique 2026-2034 ». « Un plan historique, avec 34 milliards d’euros d’investissements », explique le ministre de la Défense Theo Francken dans l’émission De Ochtend. « Cela nous permettra de reconstruire notre capacité de défense. Nous allons acquérir de nombreux équipements dont nous avons cruellement manqué ces dernières années, à cause des coupes budgétaires qui ont affaibli notre armée. »

« L’époque du service gratuit est révolue »

Theo Francken ne mâche pas ses mots : « Pendant des années, nous avons ignoré la norme des 2 % de l’OTAN. La Belgique ne contribuait pas suffisamment. D’une certaine manière, nous nous reposions sur les autres pour assurer notre sécurité. Mais cette attitude appartient au passé. En quatre mois, nous avons élaboré un plan qui renforce fondamentalement notre Défense. »

Frégate, défense aérienne, véhicules de combat

Avec les moyens prévus, le gouvernement souhaite notamment acquérir une troisième frégate. Des investissements majeurs sont également prévus dans la défense aérienne, l’acquisition de 1.500 nouveaux véhicules de combat, 2.100 véhicules logistiques, quatre hélicoptères de sauvetage et onze hélicoptères de transport. Les stocks de munitions, jugés critiques, seront rapidement reconstitués. Aucun accord n’a encore été trouvé concernant l’achat de nouveaux avions de chasse. « Cela ne représente qu’un trente-quatrième du budget total », relativise Theo Francken. « Ce n’est donc pas disproportionné. »

Le plan prévoit également des budgets pour le personnel et l’amélioration des infrastructures. L’accent est aussi mis sur la modernisation technologique : guerre électronique, drones et systèmes antidrones, intelligence artificielle, capacités cyber et systèmes spatiaux à usage militaire.

Vers une nouvelle norme de 3,5 % ?

Ce plan doit non seulement permettre à la Belgique de revenir dans les clous de l’OTAN, mais aussi la préparer à la future norme de 3,5 %, attendue après le sommet de l’OTAN à La Haye.

« Ces dernières semaines, nous avons mené un intense travail de lobbying pour plus de flexibilité : pas d’augmentations obligatoires chaque année, mais une trajectoire sur dix ans. Une définition plus large de ce qui peut être comptabilisé comme dépense militaire. Et un moment d’évaluation en 2029 – car on espère que d’ici là, la guerre en Ukraine sera terminée et que la situation au Moyen-Orient se sera stabilisée », conclut Francken avec espoir.

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