Vous êtes ici
Axel Ronse : « La politique doit montrer l’exemple »

La majorité parlementaire a préparé un ensemble de réformes visant à revoir en profondeur le statut des députés fédéraux. « Cela met enfin fin à la différence entre ce que nous demandons aux citoyens et ce que nous faisons nous-mêmes », déclare Axel Ronse, chef de groupe N-VA, dans l’émission De Ochtend. Il s’agit de mesures fortes touchant aux pensions, aux indemnités de départ et aux avantages complémentaires.
Les mêmes règles que pour les fonctionnaires
Les pensions des parlementaires seront désormais calculées selon les mêmes modalités que celles des fonctionnaires. Alors qu’auparavant seul le dernier salaire comptait, ce seront bientôt les vingt dernières années de carrière qui seront prises en compte. « Autrefois, on pouvait partir à la retraite à 55 ans après seulement vingt ans de carrière pour toucher une pension complète. Cela a déjà été corrigé : aujourd’hui, il faut 45 ans de carrière pour une pension complète. Et maintenant, nous relevons également l’âge de la retraite à 66 ans, avec le système de bonus-malus appliqué à tout le monde », précise Axel Ronse. « Y compris pour ceux qui étaient déjà parlementaires avant 2014. Sans exception.
Forte réduction de l’indemnité de départ
L’indemnité de départ controversée sera considérablement réduite. Là où un parlementaire pouvait autrefois accumuler jusqu’à deux années d’indemnité, cela sera désormais limité à un an maximum. « Et ceux qui bénéficient de cette indemnité ne constituent pas de droits à la pension », ajoute Ronse. « Ce n’est pas comparable aux allocations de chômage. »
L’indemnité de départ est toutefois maintenue, car les parlementaires n’ont pas droit au chômage. « Mais autrefois, ces montants étaient franchement excessifs. On se souvient des cas de personnes ayant perçu des indemnités pendant quatre ou cinq ans. Ma génération a mis un terme à ces abus. Aujourd’hui, c’est maximum un an, sans droit à la pension. »
La plus grande économie : le pécule de vacances
La plus grande source d’économies, selon Axel Ronse, concerne le pécule de vacances des anciens parlementaires. Celui-ci passe de 92 % du dernier salaire à 10 %. « Une diminution de 5.800 euros à environ 600 euros. C’est une différence énorme », commente-t-il. « Mais plus important encore que les économies, c’est le sérieux des réformes que nous mettons en œuvre. Nous demandons beaucoup à la population. À nous donc de montrer l’exemple. »
Aucun tabou, pas même sur le salaire
Axel Ronse se réjouit que tous les partis soutiennent la réforme. « Chaque homme politique de ma génération travaille depuis des années à la réforme du statut parlementaire. Il fallait en finir avec des privilèges absurdes. Je suis fier que nous puissions réaliser cela ensemble. »
À la question de savoir si le salaire brut ou l’indemnité forfaitaire non imposable de 2.650 euros devraient également être revus, il répond de manière pragmatique : « Ces montants sont dans la moyenne européenne. Il est important d’attirer des profils d’excellence, qui gagneraient sans doute plus dans le privé. Si l’on veut faire des économies, mieux vaut réduire le nombre de parlementaires que leur salaire. Et surtout : alignons nos efforts sur ce que nous exigeons des citoyens. »