L’Europe passe enfin à l’action pour le contrôle numérique des frontières

19 mai 2025

Après des années d’immobilisme, un accord politique a enfin été conclu sur la mise en place du système européen d’entrée/sortie (EES). L’eurodéputée Assita Kanko, rapporteure principale pour le Parlement européen, parle d’« une avancée décisive qui allie sécurité, responsabilité et bon sens ».

De la promesse aux actes

Le système d’entrée/sortie remplacera le traditionnel tampon dans le passeport par un enregistrement numérique de toute personne entrant ou quittant l’espace Schengen. Les empreintes digitales et la reconnaissance faciale des voyageurs non européens seront également enregistrées afin de lutter contre l’usurpation d’identité. L’Union pourra ainsi, enfin, agir contre les dépassements de séjour – ces personnes qui restent plus longtemps que la durée autorisée par leur visa.

« Le système avait été promis après les attentats de 2015 et 2016, mais il est resté englué dans des blocages techniques pendant des années », explique Assita Kanko. « Aujourd’hui, nous faisons preuve de détermination : pas de chaos aux frontières, mais une mise en œuvre contrôlée et progressive. »

Mise en œuvre progressive dès octobre

Les États membres pourront activer le système à partir de cet automne, sur une période de 180 jours. Des règles claires seront fixées en matière de protection des données, de rapports et de mécanismes d’arrêt d’urgence temporaire en cas de surcharge. L’Allemagne, la France et les Pays-Bas doivent encore finaliser leurs préparatifs.

« C’est désormais aux États membres d’assumer leurs responsabilités », conclut Assita Kanko. « Cela fait trop longtemps que l’Europe attend cette étape cruciale vers plus de sécurité et d’ordre à ses frontières extérieures. »

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