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Visas pour le regroupement familial à un niveau record : « Une situation intenable »
En 2024, un nombre record de visas pour le regroupement familial a été délivré. C’est ce qui ressort d’une question parlementaire de la députée Maaike De Vreese à la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Nicole De Moor (cd&v). Une des raisons principales de cette forte augmentation est le nombre croissant de regroupements familiaux avec des personnes bénéficiant d’une protection internationale ou de l’asile. « Ces dernières années, nous avons constaté une augmentation significative des demandes d’asile. Beaucoup de ces personnes obtiennent un statut et introduisent ensuite une demande de regroupement familial. La situation est intenable. Les règles concernant le regroupement familial sont trop laxistes, ce qui crée un effet d’appel », déclare De Vreese.
Au cours des onze premiers mois de l’année dernière, presque autant de visas pour regroupement familial ont été délivrés que durant toute l’année 2023. En 2023, 19.766 visas ont été attribués, tandis qu’à la fin novembre 2024, le compteur affichait déjà 19.513. Cela signifie que le seuil des 21.000 visas délivrés en 2024 sera largement dépassé, établissant un record absolu.
Premier canal migratoire pour les non-Européens
Le regroupement familial est depuis de nombreuses années le principal canal migratoire pour les non-Européens vers notre pays. En 2023, plus de 19.700 visas de long séjour ont été délivrés dans le cadre du regroupement familial, principalement à des ressortissants syriens, marocains et indiens. En 2020, ce chiffre s’élevait encore à 11.794. Si le nombre de visas en 2024 dépasse la barre des 21.000, cela représentera une augmentation spectaculaire en seulement quelques années.
Un impact sociétal considérable
Le grand nombre de bénéficiaires du regroupement familial a un impact énorme sur notre société. Selon des statistiques de Statbel, moins de la moitié des résidents nés hors de l’Union européenne en âge de travailler ont un emploi. Cette population est également surreprésentée dans les divers systèmes d’aide sociale et de prestations. « Cette forme de regroupement familial exerce une forte pression sur notre Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale , notre marché immobilier et notre système éducatif », ajoute De Vreese.
Durcir les critères
C’est pourquoi la N-VA plaide pour un durcissement des critères de regroupement familial. « En augmentant les exigences en matière de revenus, de logement et d’intégration, nous pouvons réduire l’effet d’appel et renforcer le soutien de notre population », conclut De Vreese.