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Van Dijck : « L’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur est synonyme d’opportunités pour les entreprises flamandes »
L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, l’union douanière entre l’Argentine, le Brésil, la Bolivie, l’Uruguay et le Paraguay, a été officiellement scellé aujourd’hui. L’eurodéputé Kris Van Dijck est enthousiaste : « Dans un monde instable marqué par de nombreuses tensions géopolitiques et un protectionnisme croissant, c’est un signe encourageant pour une économie ouverte comme celle de la Flandre. »
L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur a été officiellement signé aujourd’hui à l’occasion d’un sommet des pays d’Amérique latine en Uruguay. L’UE pourra désormais accéder plus facilement à un marché jusqu’ici relativement fermé de 260 millions de consommateurs, caractérisé par des droits d’importation élevés, des procédures administratives complexes et toutes sortes de normes techniques divergentes.
Une bonne nouvelle, selon Kris Van Dijck : « Nos entreprises vont pouvoir prendre de l’avance sur leurs concurrents américains et asiatiques. Le développement durable revêtira en outre une plus grande importance, avec des engagements en matière de responsabilité sociale des entreprises et de conservation et de gestion de la forêt amazonienne, et des normes contraignantes en matière de droit du travail et d’environnement que les pays du Mercosur devront respecter, notamment. »
De nouvelles opportunités pour la Flandre
Les accords commerciaux sont essentiels pour la Flandre, dont l’économie ouverte repose largement sur les exportations et crée de la richesse et des emplois. Van Dijck se félicite dès lors de la conclusion de cet accord commercial : « Ne pas conclure cet accord géostratégique aurait été prendre le risque de pousser ces pays dans les bras de la Chine, par exemple, qui se soucie peu voire pas du tout de la durabilité, de l’environnement et de l’élaboration de règles. »
Prise en compte des préoccupations des agriculteurs
Ces dernières semaines, différents secteurs agricoles se sont opposés à l’accord par crainte de se retrouver inondés de produits agricoles, mettant en avant l’application de normes de production différentes dans les pays du Mercosur. Mais la question est de savoir si cela vaut vraiment la peine pour les producteurs du Mercosur de se conformer à nos normes élevées en matière d’antibiotiques et d’hormones. En tant qu’exportatrice nette de produits agricoles vers le Mercosur, la Flandre a justement une opportunité à saisir sur ce plan.
« La saga du CETA risque de se répéter. Les secteurs agricoles français et wallon avaient également poussé des cris d’orfraie face à l’accord commercial avec le Canada. Avec le recul, ces craintes se sont révélées infondées, ce que le président Macron a bien dû admettre », explique Van Dijck.
Et maintenant ?
Afin d’éviter les distorsions du marché, un paquet de soutien européen sera prévu pour le secteur agricole. Il y aura par ailleurs un contrôle qualité, une certification et un suivi permanents des produits importés au sein de l’UE, et chaque État membre pourra tirer la sonnette d’alarme. La fin officielle des négociations ayant été annoncée, les textes vont maintenant être mis en forme d’un point de vue juridico-linguistique. Ils seront ensuite soumis pour approbation par le Conseil. L’accord devra pour finir suivre les procédures d’approbation européennes et nationales.