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La N-VA demande la révision du mandat du CEO de Proximus après la baisse continue de sa valeur boursière
Le député fédéral Michael Freilich a profité de l’heure des questions parlementaires pour interroger la ministre des Entreprises publiques Petra De Sutter (Groen) sur la baisse de l’action de Proximus. Dans le même temps, le CEO de l’entreprise de télécommunications a vu son mandat être prolongé, une décision sur laquelle le prochain gouvernement devra se pencher.
Proximus, l’une des deux entreprises publiques cotées en bourse avec bpost, a subi une perte spectaculaire de plus de 76 % de sa valeur boursière au cours des cinq dernières années, soit une perte de valeur de quelque 7 milliards d’euros. Ces chiffres décevants contrastent fortement avec les performances des entreprises de télécommunications comparables dans nos pays voisins. « Dans ce contexte, pourquoi le gouvernement continue-t-il de faire confiance à la direction actuelle du CEO Guillaume Boutin, dont le mandat a récemment été prolongé de six ans ? », s’interroge Michael Freilich.
Carte blanche
Le mandat du CEO devait expirer dans un an et demi. Freilich qualifie dès lors cette prolongation anticipée de décision idiote. « Au lieu de lui mettre la pression, on lui donne carte blanche et on lui dit "Continue !". On n’a jamais vu une telle destruction de valeur boursière récompensée de la sorte... »
Stabilité
D’après De Sutter, cette prolongation vise à assurer la stabilité de l’entreprise pendant sa transformation stratégique en cours. Les investissements dans le réseau de fibre optique pèseraient par ailleurs lourdement sur les distributions de bénéfices à court terme de l’entreprise. Des arguments qui ne convainquent guère Freilich. « De quelle stabilité parle-t-on lorsque le cours de l’action chute cinq années de suite ? Les entreprises de télécommunications dans nos pays voisins ont par ailleurs dû faire les mêmes investissements mais ont réussi à conserver une meilleure valeur boursière », conclut-il.