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Toujours aucune aide en néerlandais pour les victimes de viol à Bruxelles
Une jeune femme s’est fait violer à Bruxelles mais n’a pas pu bénéficier d’une aide en néerlandais dans le centre de prise en charge des violences sexuelles. Un centre néerlandophone avait pourtant été promis pour Hal-Vilvorde et Bruxelles l’année dernière. « L’exemple d’Anna montre la nécessité de disposer d’un centre de prise en charge néerlandophone. Il faut offrir aux victimes néerlandophones une aide complète en néerlandais sans qu’elles n’aient à se rendre à Louvain après une expérience aussi traumatisante », estiment Cieltje Van Achter et Kristien Van Vaerenbergh.
Les centres de prise en charge des violences sexuelles viennent en aide aux victimes de violences sexuelles. Ils leur offrent une aide médicale et psychologique juste après le délit, les aident à déposer plainte et procèdent à une analyse forensique afin de collecter le matériel ADN de l’auteur.
Oups, j’ai oublié
Les victimes néerlandophones de Bruxelles et Hal-Vilvorde sont actuellement abandonnées à leur sort parce que la secrétaire d’État a oublié en 2022 d’accorder le financement nécessaire pour transformer l’UZ Jette en centre de prise en charge. « Les victimes néerlandophones de notre région peuvent se rendre à l’hôpital Saint-Pierre de Bruxelles. Il est censé garantir un service bilingue, mais dans la pratique, ce n’est pas le cas. L’UZ Jette était disposé à proposer un service en néerlandais, mais la secrétaire d’État a "oublié" son financement, de sorte que les victimes néerlandophones de viol continuent de devoir recourir à l’aide francophone ou de se rendre à Louvain après une expérience traumatisante », explique Kristien Van Vaerenbergh.
Les victimes abandonnées à leur sort
« Les ministres bruxellois néerlandophones abandonnent eux aussi les victimes à leur sort. La ministre Van den Brandt qualifie aujourd’hui la situation à l’hôpital Saint-Pierre d’inacceptable, mais qu’a-t-elle fait au cours des dernières années pour améliorer le bilinguisme des soins de santé ? Alors qu’elle était compétente, elle a tout laissé à son collègue francophone. Elle affirme en outre, comme les francophones, que l’on ne trouve tout simplement pas de personnel connaissant le néerlandais. Il est étrange que le seul hôpital flamand de Bruxelles réussisse à proposer des soins en néerlandais, lui... Nous avons mis sur la table des négociations bruxelloise plusieurs mesures concrètes pour de meilleurs services en néerlandais », conclut Cieltje Van Achter.