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Les partis de la Vivaldi n’osent pas se prononcer sur le retour au système de flexi-jobs d’origine dans l’horeca

Lors du débat organisé par Horeca Vlaanderen, tous les présidents de parti flamands ont été confrontés à la question suivante : retour au système de flexi-jobs d’origine ou non ? Un consensus remarquable s’est dégagé, pratiquement tous les partis ayant répondu oui. La N-VA a donc joint le geste à la parole et a immédiatement déposé une proposition de loi visant à réintroduire le système d’origine. Les partis de la Vivaldi n’ont toutefois pas eu le courage de se prononcer et ont demandé l’avis de pas moins de onze instances, empêchant ainsi l’approbation de la proposition avant les élections.
« Le système de flexi-jobs introduit sous le gouvernement Michel I a apporté plus de flexibilité dans le secteur de l’horeca, confronté à de graves difficultés de recrutement. Le système a toutefois été mal géré sous le gouvernement De Croo », explique Peter De Roover. Les vivaldistes ont en effet introduit une hausse de la cotisation patronale ainsi qu’un plafond de revenus de 12 000 euros et un plafond salarial de 150 % du salaire minimum. « Ces mesures ont gravement ébranlé le système », déplore De Roover.
Plus le moindre enthousiasme
La proposition de loi a donc été débattue aujourd’hui au sein de la commission Finances. Les partis flamands de la majorité n’ont toutefois plus manifesté le moindre enthousiasme et la majorité a décidé de demander l’avis de pas moins de onze instances, des Fédérations Horeca Bruxelles et Wallonie aux différents syndicats. Le parlement étant dissous début mai, il y a dès lors très peu de chances que la proposition soit encore débattue, et encore moins adoptée.
Honte indirecte
Peter De Roover ressent une honte indirecte : « Nous avons des partis qui font le contraire de ce qu’ils disent. Lors du débat, ils ont tous déclaré vouloir revenir au système d’origine, et voilà qu’ils reportent cette décision aux calendes grecques. L’horeca a désespérément besoin de cette mesure. La bloquer depuis la tour d’ivoire du parlement juste pour ne rien céder à l’opposition n’est pas seulement une solution de facilité, c’est aussi une preuve de lâcheté. »