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La N-VA demande la fusion des zones de police bruxelloises : « La ministre Verlinden n’est pas à la hauteur »

La commission Intérieur de la Chambre examine en ce moment un projet de loi de la ministre Verlinden qui donnerait au ministre-président bruxellois et aux gouverneurs les compétences du bourgmestre et du Collège de police en cas de problèmes de sécurité exceptionnels, aigus ou inattendus. Les députés fédéraux Koen Metsu et Sigrid Goethals sont déçus : « Ce projet de loi est une tentative timide de résoudre un problème typiquement bruxellois. Cette mesure s’appliquera à l’ensemble du pays et l’extension aux gouverneurs n’est pas acceptable selon nous. Nous pensons qu’il existe de meilleures solutions, comme la fusion des zones de police bruxelloises. C’est pourquoi nous avons déposé un amendement. »
Quiconque suit l’actualité bruxelloise ne peut l’ignorer : les fusillades, le terrorisme et le trafic de drogue sont en recrudescence, avec tous les problèmes de sécurité que cela entraîne et pour point d’orgue l’hallucinante prise de contrôle du quartier du Peterbos par la mafia de la drogue, contrôles d’identité par les dealers inclus.
Détourner l’attention d’une situation dramatique en matière de sécurité
« La situation en matière de sécurité à Bruxelles est dramatique », poursuit le député fédéral Metsu. « La désaffection des dirigeants politiques est bien plus grave encore, des bourgmestres bruxellois à la ministre de l’Intérieur Verlinden... Aucune mesure structurelle n’a été prise au cours de la législature pour rendre Bruxelles plus sûre et y combattre sérieusement la criminalité. »
Too little, too late
Ce n’est que cette semaine, à une centaine de jours des élections, que Verlinden présente enfin un projet de loi visant en théorie à remédier au problème. « Too little, too late », juge Metsu. « Outre les critiques juridiques fondamentales et les problèmes pratiques, la loi n’entrera en vigueur que par le biais d’un arrêté royal. Une méthode déjà particulière en soi, mais Verlinden a déjà admis que cette tâche incomberait au prochain gouvernement. »
Fusion des zones de police
La seule véritable solution pour Bruxelles serait de fusionner les six zones de police, ce que les partis flamands préconisent depuis longtemps déjà. Mais les récentes fusillades ont brisé ce tabou côté francophone également. C’est pourquoi Koen Metsu et Sigrid Goethals ont décidé de déposer un amendement au projet de loi. « Une fusion constitue un choix politique. Il est temps que le politique fasse ce choix. Cela offrirait plusieurs avantages : plus d’efficacité, plus de spécialisation, unité de commandement, solidarité entre les quartiers pauvres et riches de Bruxelles, plus grande capacité d’innovation... La fusion des six zones de police bruxelloises est une nécessité si nous voulons mettre en place une véritable politique de sécurité dans la capitale. »