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Le débat actuel sur les bons d’État n’est qu’un simulacre populiste

Les discussions entre le ministre Van Peteghem et la secrétaire d’État Bertrand concernant le précompte mobilier appliqué au nouveau bon d’État sont dérisoires. « Il suffit de sortir sa calculatrice pour comprendre que tout cela n’est que du vent. Qu’ils cessent donc et consacrent plutôt leur énergie à la résolution des véritables défis », déclare le président de groupe au Parlement fédéral Peter De Roover. « Le ministre des Finances prétend se battre pour les petits épargnants, tandis que la secrétaire d’État au Budget dit vouloir endiguer l’hémorragie des finances publiques. C’est pourquoi le premier souhaite un bon d’État avec précompte mobilier de 15 %, ce que refuse la secrétaire d’État. »
« Mais que nous montre un simple calcul ? », demande Peter De Roover. Le petit épargnant qui a le choix entre un bon d’État et un compte d’épargne auprès d’une banque privée recevra 255 euros pour 10 000 euros déposés avec le bon d’État après un an et jusqu’à 225 euros pour le même montant (2,25 %) avec un compte d’épargne, qui permet en outre de retirer le montant plus tôt en cas de besoin. La différence pour les petits épargnants que le ministre Van Peteghem dit vouloir défendre est donc d’à peine 30 euros par an, soit 2,50 euros par mois. Et il s’agit là d’une estimation prudente, car certains comptes d’épargne offrent des rendements plus élevés.
Une somme dérisoire
Les autorités peuvent par ailleurs emprunter sur cinq ans à des taux d’intérêt plus bas, mais la différence pour un emprunt de 6 milliards, pour lequel la secrétaire d’État au Budget Bertrand dit se battre, serait de quelques dizaines de millions tout au plus. Une bouchée de pain par rapport au défi budgétaire face auquel la Vivaldi a placé le pays, de l’ordre de 0,1 % peut-être.
Un montant dérisoire
Pour De Roover, la conclusion est claire : « Le défenseur autoproclamé des petits épargnants Van Peteghem se bat pour un montant dérisoire, un café par mois, tandis que la gardienne autoproclamée des finances de l’État Bertrand cherche à donner une impression d’orthodoxie budgétaire avec ce qui n’est tout au plus qu’un symbole. »
Aucun intérêt
« Les discussions enflammées des derniers jours créent une fausse impression et ne servent qu’à des fins électoralistes. Que ce soit pour l’épargnant ou le budget, elles n’ont absolument aucun intérêt », conclut De Roover.