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Zuhal Demir : « Les nouveaux objectifs climatiques européens sont incompréhensibles et irréalisables »

Alors que le Gouvernement flamand n’a approuvé son plan Énergie-Climat 2030 que l’année dernière, la Commission européenne souhaite déjà entamer les discussions sur les objectifs de réduction des émissions de CO2 pour 2040. La ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir ne comprend pas. « Le train européen poursuit son chemin dans un monde parallèle, s’éloignant de plus en plus des citoyens dans une surenchère dont tout le monde sait qu’elle n’est pas réalisable. Il est incompréhensible que même le gouvernement fédéral y apporte son soutien à un moment où les agriculteurs et les familles sont en difficulté », déclare Demir, appelant ses collègues des autres gouvernements à remettre sérieusement en question les politiques européennes qu’ils soutiennent.
Au nom du Gouvernement flamand, Zuhal Demir a déjà officiellement demandé à la Commission européenne de suspendre les discussions sur les objectifs 2040 et de se concentrer sur la réalisation des nombreux engagements déjà pris. La Commission européenne s’obstine cependant et lance aujourd’hui un nouvel objectif climatique de -90 % d’ici 2040.
Réduction substantielle des émissions en Flandre
Le Gouvernement flamand a montré ces dernières années qu’il avait pris des mesures ambitieuses sur le terrain afin de réduire les émissions de CO2 de 40 % d’ici 2030 tout en réalisant des investissements indispensables dans l’adaptation au changement climatique, comme le Blue Deal et le plan d’adaptation au changement climatique censés permettre à la Flandre de faire face aux événements météorologiques extrêmes. Cela a donné lieu à un plan Climat actualisé l’année dernière.
Concentration aveugle sur des objectifs toujours plus élevés
Cela n’empêche toutefois pas la Commission européenne d’évoquer des objectifs (plus élevés) pour 2040, suscitant l’incompréhension de la ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir, qui a déjà dénoncé cette concentration aveugle sur des objectifs toujours plus élevés, qui permet surtout de détourner l’attention de l’absence de réalisations concrètes.
La Vivaldi d’accord
Lors d’une consultation publique consacrée à l’objectif climatique 2040 de l’UE l’année dernière, Demir s’était déjà fait entendre. Le Gouvernement flamand avait officiellement informé la Commission européenne qu’il n’était selon lui guère judicieux de discuter de l’horizon 2040. De plus, chaque État membre a déjà une stratégie à long terme pour 2050 depuis plusieurs années. Il n’en a toutefois pas été tenu compte. Cela s’explique peut-être par le fait que le gouvernement fédéral a lui accueilli favorablement les nouveaux objectifs climatiques par l’intermédiaire du Premier ministre De Croo et de la ministre Zakia Khattabi.
Incompréhensible
« Tous ceux qui suivent la surenchère de pourcentages de réduction des émissions au niveau européen sont déconnectés de la population. Le train européen poursuit son chemin dans un monde parallèle, s’éloignant de plus en plus des citoyens dans une surenchère dont tout le monde sait qu’elle n’est pas réalisable. L’adaptation au changement climatique et la gestion de l’espace disponible pour l’eau devraient être les véritables priorités. Il est incompréhensible que même le gouvernement fédéral y apporte son soutien à un moment où les agriculteurs et les familles sont en difficulté. J’appelle l’ensemble des gouvernements du pays à remettre sérieusement en question ces politiques européennes et à ne pas les accepter aveuglément », conclut Demir.