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Malgré une communication musclée sur le nouveau code de la migration, de Moor assouplit dans les faits la politique d’asile et de migration

Quatre projets de loi de la secrétaire d’État de Moor sont à l’ordre du jour de la commission Intérieur de la Chambre aujourd’hui. Il s’agit d’une modification de la loi accueil, d’une loi sur le statut d’apatride, d’une autre sur le regroupement familial et d’une dernière sur le retour. La N-VA votera contre les quatre. Theo Francken : « La secrétaire d’État a joué les gros bras lors de la conférence de presse relative à son "nouveau code de la migration", mais ces projets de loi vont en réalité rendre notre pays encore plus attrayant. Nous allons donc voter contre le projet dans son intégralité. »
Des biens vacants bientôt obligatoirement mis à disposition ?
À travers cette loi, de Moor souhaite permettre à l’agence FEDASIL de créer et tenir une base de données des entreprises et particuliers possédant des biens immobiliers en vue de la création de nouvelles places d’accueil pour les demandeurs d’asile. Le député fédéral Tomas Roggeman réagit : « Qui peut garantir que cela ne se transformera pas en une Obligation Une obligation est un prêt accordé à une entreprise ou à une autorité qui est remboursé avec un intérêt. Contrairement aux actions, la plupart des obligations ont une durée et un intérêt fixes. Cet intérêt est généralement payé annuellement. De ce fait, les obligations impliquent en règle générale un risque moindre que les actions. obligation de mettre à disposition les biens vacants ? Il s’agit d’un dangereux précédent. »
Droit de séjour de cinq ans pour les apatrides
Le système existant relatif aux apatrides, efficace et géré par les tribunaux, ne sera plus le seul. Si le projet de loi est adopté, les apatrides pourront également demander un permis de séjour de cinq ans via l’Office des étrangers. La députée fédérale Darya Safai explique : « Avec ce projet, la Vivaldi ouvre grand la porte à la migration illégale en provenance du Moyen-Orient. »
Voie supplémentaire pour le regroupement familial
Jusqu’à présent, il n’était possible pour un réfugié reconnu de faire venir ses parents en Belgique qu’à condition d’être mineur. De Moor veut que ce droit soit maintenant étendu à tous ceux qui étaient mineurs au moment de leur demande d’asile. Elle souhaite également inscrire un droit légal à la régularisation pour les parents de réfugiés mineurs reconnus qui ont fui avec eux mais n’ont pas été reconnus. Theo Francken : « Une fille menacée de mutilation génitale peut être reconnue, mais pas sa mère. Elle doit demander une régularisation 9bis. Avec ce projet de loi, ce ne sera plus nécessaire. On ouvre ainsi une voie supplémentaire pour le regroupement familial. Ces assouplissements majeurs ne nous sont même pas imposés par les directives européennes et n’existent pas dans nos pays voisins. La secrétaire d’État de Moor fait de la Belgique la destination d’asile la plus attrayante qui soit. Les enfants seront encore plus visés par les trafiquants d’êtres humains. »
Loi incitant à rester en Belgique
Si les projets de loi visant à faciliter l’asile dans notre pays sont clairs, celui relatif au retour des illégaux n’est en revanche qu’un coup d’épée dans l’eau. La situation sera encore plus compliquée et coûteuse, avec une interdiction de détenir les familles avec enfants qui refusent le retour. « Il ne s’agit pas d’une loi sur le retour mais d’une loi incitant à rester en Belgique », conclut le député fédéral Tomas Roggeman.