Vous êtes ici
Sander Loones : « Le déficit budgétaire réel est bien plus élevé que ce que le gouvernement Vivaldi prétend »
Le député fédéral Sander Loones accuse le gouvernement De Croo de manquer d’honnêteté par rapport au déficit budgétaire réel. « Le gouvernement avance le chiffre de 18 milliards d’euros – ce qui est déjà astronomique –, mais il surestime les recettes et sous-estime les dépenses. Sans changement de cap, le déficit atteindra le montant stupéfiant de 33 milliards d’euros. Mais le gouvernement De Croo reste les bras croisés, observe la situation et ne fait rien pour y remédier... »
Le déficit budgétaire du gouvernement fédéral s’élèvera à 18 milliards d’euros en 2024. Du moins, selon ses propres calculs. Et il s’agit d’une large sous-estimation, selon le député fédéral Sander Loones. « Les recettes provenant de l’impôt minimum sur les multinationales, de l’impôt sur les sociétés, du dividende de Belfius et des avoirs russes gelés chez Euroclear, entre autres, sont surestimées, de même que celles liées à la fraude et aux droits d’accise. De nombreuses dépenses ne sont par ailleurs pas incluses dans les chiffres. Le Premier ministre De Croo n’est tout simplement pas honnête. »
Encore six mois...
« Sans changement de cap, le gouvernement fédéral se dirige vers un déficit budgétaire de 33 milliards d’euros », a calculé Loones sur la base de nombreux rapports de différentes institutions. « Bientôt, nous paierons 10 milliards d’euros pour les seuls intérêts. C’est hallucinant. Les dettes continuent d’augmenter, et ce uniquement en Belgique. Le reste de l’Europe réduit ses dettes... J’invite le gouvernement à mettre à profit les mois qui nous séparent des élections pour enfin mettre en œuvre des politiques. Il ne l’a fait pour aucun des chantiers fédéraux : pensions, impôts, marché du travail... Nous ne pouvons plus nous le permettre au vu de ces chiffres désastreux. »
Cabinet de crise
Loones préconise la formation rapide d’un cabinet de crise après les élections. « Le processus de formation d’une coalition prendra certainement du temps et nous ne pouvons plus nous permettre un tel immobilisme. Nous devrons agir rapidement. Sinon, ce mauvais budget perdurera et nous devrons gouverner sur la base des douzièmes provisoires. C'est pourquoi nous devons rapidement remettre les choses en ordre. Telle est notre ambition. »