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La N-VA juge incompréhensible la grève des chemins de fer de 48 heures
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Le front commun syndical des cheminots organisera une grève de 48 heures de mardi soir à jeudi soir. Il s’agit de l’énième grève des chemins de fer en quelques années, une nouvelle étant déjà annoncée début décembre. Pour la N-VA, les choses sont claires : « Les passagers ont décroché depuis un certain temps déjà et même les syndicats ferroviaires ne croient plus en la politique de la Vivaldi. La politique ferroviaire verte est un désastre pour la SNCB, son personnel et les passagers », estime le député fédéral Tomas Roggeman.
La réunion de conciliation organisée fin octobre entre la direction de la SNCB et les syndicats n’ayant rien donné, une grève de 48 heures aura lieu du mardi 7 novembre au soir au jeudi 9 novembre au soir. Le front syndical commun a pris cette décision en raison de la situation instable au sein de la SNCB. Si le gouvernement fédéral entendait « revaloriser » la concertation sociale, dans la pratique, les résultats sont bien différents, avec un total de 96 heures de grève en l’espace de quelques semaines seulement.
Les voyageurs en font encore une fois les frais
Cette grève intervient à un très mauvais moment pour la SNCB, les chiffres du transport de voyageurs n’étant toujours pas revenus à leur niveau d’avant la crise du coronavirus. Cela a un impact sur les revenus de la compagnie, en plus des chiffres de ponctualité déjà dramatiques et d’un nombre record de trains supprimés. Si le député fédéral Tomas Roggeman déplore la situation du personnel, il juge la grève des syndicats incompréhensible : « Des milliers de trajets sont annulés chaque mois à cause du manque de personnel. C’est la conséquence de la politique désastreuse du ministre de la Mobilité Gilkinet (Ecolo). Cette grève est la cerise sur le gâteau. Et qui en fait encore une fois les frais ? Les voyageurs. »
La mauvaise gestion verte en cause
« Le ministre entend doubler le trafic ferroviaire alors que ni le réseau ni le personnel ne le permettent. La SNCB n’a déjà pas suffisamment de personnel pour son offre actuelle, alors comment pourrait-elle la doubler ? Précisons d’ailleurs que c’est en Flandre que le manque de personnel et son impact se font le plus ressentir, alors que ce sont les syndicats francophones qui sont à l’origine des grèves », note Roggeman.
Vœux pieux et mégalomanes
« Les vœux pieux et mégalomanes du ministre Gilkinet se heurtent de plein fouet à la réalité du terrain. Les subventions ferroviaires ont déjà augmenté de centaines de millions d’euros, mais il n’y a jamais assez d’argent pour les lubies vertes. Chaque travailleur dans ce pays paie plus de 600 euros de subventions ferroviaires en moyenne, le prix du billet n’étant même pas compris dans ce montant. Pendant ce temps, le service se dégrade. Bref, les recettes vertes ne fonctionnent pas », conclut Roggeman.